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Se révéler

8 octobre 2024

Ado, je m'identifiais à Daria, dans la série.

(Tu connais, tu as la ref? )

J'avais l'impression de déjà contempler un " Sick Sad World" - triste monde dégénéré -

Et peut-être ai-je choisi des études d'arts pour explorer la mélancolie qui était là, déjà en arrière-plan.

Aparté _ dans le human design, il y a des personnes qui ont des circuits de mélancolie: ce n'est pas nécessairement quelque chose à réparer ! Simplement, il y a un goût doux-amer à l'expérience de vivre qui peut d'ailleurs s'exprimer sous forme d'art, de poèmes, de musiques, etc..._

Parfois, j'ai l'impression de voir clairement les distorsions, les travers, les duretés de l'humain et je pourrais perdre espoir... mais à égale mesure que ma sensibilité capte tout ça, il y a QUAND MÊME un endroit en moi qui aime l'humain.

Qui est touché à coeur par sa sensibilité, sa beauté, sa créativité.

Comment est-ce possible ?!?

Il y a une forme de foi que en arrière-plan, même dans des choses tragiques, la vie va se servir de ce matériel pour en faire quelque chose, et que les humains peuvent en apprendre davantage sur eux même et sur comment vivre leurs aspirations profondes.

Rien pour le moment ne m'enlève la certitude que l'humain ne souhaite pas , au fond, juste de l'amour, de la beauté et de la détente.

Je me pose la question de tout ce que des humains connectés à leur sensibilité pourraient réaliser collectivement.

Seuls, on peut s'essouffler.

Toujours en groupe, on peut se sentir sous pression, contaminés par des "il faut", même au nom des belles aspirations, cela peut nous empêcher de sentir le pouls de la Vie en nous.

Mais ensemble quelque part qui donne suffisamment d'espace pour être avec Soi et avec l'Autre, je suis persuadée que de belles choses peuvent en émerger:

De la créativité renouvellée

Des échanges nourrissants, à coeur ouvert

Une vision qui s'affine

Je crois qu'il faut des espaces dans lesquels on a foi dans l'être humain, et des espaces non-naïfs, qui ne cherchent pas à se couper du monde, mais au contraire à le transformer en le vivant et en l'accueillant.

Ce qui me désespère en ce moment, c'est la course du temps.

Une impression que les belles choses prennent tant de temps, alors que les choses toxiques prennent l'ascenseur 🙈 ...

C'est la que la Foi prend le relais.

La foi dans la Vie ( je n'ai pas d'appartenance religieuse) a tendance à gommer le rapport au temps.

Souvent, je me suis immergée dans cette sensation de non-temps, et parfois, ça m'a donné la sensation que tout respirait ensemble, qu'il n'y avait rien à presser ni à accélérer, que ça n'avait pas d'importance: ça donnait de l'espace en moi.

D'autres fois, j'ai au contraire ressenti le rapport au temps dans mon corps physique, avec la conscience que la Vie peut s'arrêter à tout instant et qu'il est peut-être nécessaire, urgent ou important de faire ce qu'on ressent vraiment.

Et ce , à chaque instant.

Quelle intransigeance, cette volonté de vivre la Vie avec Intégrité!

Et quel apprentissage d'instant en instant !

Je dédie mon activité à ça: créer des espaces sacrés où mes client.e.s peuvent se déposer, se refléter et choisir à nouveau pour révéler leur puissance, leur parfum, leur sillage.

Souvent, ça implique plusieurs étapes: se (re)connaître, s'avouer les désirs enfouis, se pardonner d'être Soi et accepter de vivre la partie avec tout ce que nous sommes.

Faire de nouveaux Choix, laisser le chemin se déployer.

Faire confiance en la Vie et se sentir soutenu par Elle.

Et faire face aux peurs profondes, aux traumas qui peuvent avoir oblitéré notre capacité à suivre notre intuition pour retrouver une intégrité émotionnelle, mentale et vibratoire.

J'aimerais dire qu'il y a des approches qui suffisent, comme par exemple de faire l'expérience de la paix ... mais ce n'est pas tout à fait vrai:

Nos systèmes nerveux sont comme les boîtes noires dans les avions: ils sont enregistrés tellement d'évènements que régulièrement on revit ses crispations, à chaque choc de la Vie.

Dès lors, nous devons apprendre à prendre soin de nos corps, autant que de nos âmes.

Je trouve que se connecter à l'Essence souvent permet de mieux supporter les contractions et les peurs, car on peut sentir qu'en arrière-plan, c'est doux et paisible.

C'est un entrainement, une hygiène de découvrir comment on fonctionne, ça demande une sincère curiosité, qui au fil du temps nous fait tomber en admiration devant la Vie, le fonctionnement miraculeux du corps, et qui paradoxalement nous ouvre à la relation avec l'autre.

C'est tout ça qu'on trouve dans le sillage d'une Essence: ses qualités intangibles mêlées à l'humanité d'une vie bien remplie...