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Le jour d'après l'immersion en Human design

Avec Mary Ann Winiger et Pavaka Halel Katzir à Ibiza

31 octobre 2024

( Cet article peut demander, pour suivre, que tu aies quelques notions sur le human design, les différents types dont je parle, les stratégies et les autorités intérieure.

C'est la base du human design, mais j'ai essayé d'éviter les parenthèses éducatives à rallonge... )

J'essaie de trouver les mots pour décrire ce que j'ai vécu... C'est peut-être encore un peu tôt, sans doute que d'autres partages suivront.

Tout d'abord, comment je suis arrivéeà cette immersion en Human design.

Je suis un projector splénique en Human Design ( je suis désolée, mais pour cette fois, je n'ai pas envie de tout réexpliquer sur le human Design et les projectors/ projecteurs spléniques) , et ma stratégie , selon le HD, est d'attendre l'invitation.

Au quotidien, souvent, attendre l'invitation, ça paraît impossible, n'est ce pas? (^^ les Générateurs et les projecteurs, je vous vois! Mais saviez vous qu'en réalité, tous les types doivent apprendre à attendre d'une certaine façon? ) ...

On ne sait pas trop, au début, s'il faut attendre tout le temps une invitation ou pas...

Well, ça dépend de la radicalité de l'expérience, mais ce n'est pas un concours, chacun fait comme il sent son expérimentation.

Toujours est-il que j'avais eu l'info de cette immersion il y a environ 1 ou 2 mois, mais d'emblée, je ne me sentais pas tant appelée que ça.

Ibiza, prendre l'avion, tout ça, ça me semblait loin.

Et puis il y a 2 semaines, je reçois cette newsletter de Mary Ann Winiger, qui mentionne comme un rappel qu'elle y sera à la période d'Halloween.

C'est difficile de décrire une sensation splénique, parce qu'elle va à toute vitesse. si je devais essayer, je dirais que ça a été à la fois comme une sensation d'ouverture, d''énergie, et que ça a été suffisant pour que je referme mon ordinateur, et que mes pas me mènent à la cuisine où était mon adorable manifesteur de mari.

Il m'a demandé machinalement " ça va? ", et en quelques mots, ma réponse a été:

oui, non, il y a cette immersion et je sais que c'est compliqué mais ça me fait vraiment envie"

Et là, sa réponse: "et bien vas-y. Je m'occupe des enfants pendant ce temps, tu as de l'argent sur ton compte, vas-y".

Et en plus, il a cherché des arguments pour me convaincre que c'était une bonne idée.

A ce moment, encore une sensation, possiblement un oui splénique ( ils sont rares à capter, ceux-là! ) .

L'impression d'avancer sur un coussin d'air. L'impression que d'un coup, quelque chose est léger, facilité, fluide. Effortless.

Le fameux succès, c'est cette sensation là aussi.

Alors dans la journée, je prends mes billets, et pratiquement 10 j plus tard, j'arrive sans problème à Ibiza.

Complètement sous le choc d'être là, sur une île longtemps honnie par principe ( et en fait les reliefs sont hyper mignons, même si je ne suis toujours pas fan de ce qui est bétonné) , dans un hôtel plutôt luxueux,( mais avec des prix abordables, pas comme en France), une piscine, de la nourriture savoureuse...

Et le lendemain , l'immersion commence avec Mary Ann, generator sacrale et Pavaka, qui elle, est manifestor émotionnelle.

La rencontre entre quelqu'un dans le flow ( quad right) et de structuré ( flèches plutôt à gauche)... et pas un seul crissement dans le rythme de l'immersion 'In the Flow'

Tout au long de la journée, nous expérimentons avec le corps, nous les écoutons nous raconter des anecdotes de leur expérience qui amène beaucoup de clarté, et nous rions.

Mary Ann pétille. Ses yeux, son rire, sa clarté, sa présence, tout me parait délicieux.

Je découvre Pavaka, sa prestance de manifestor qui se sait, et aussi l'honnêteté de ses partages sur les vagues émotionnelles: quel enseignement.

Les expériences proposées n'ont rien à voir avec de l'analyse, mais vraiment avec le fait de voir concrètement dans le corps ce que ça fait, d'être projector et de sentir un groupe de generators ou manifestors approcher, ou inversement, de les approcher sans invitation.

Le corps réagit : pression, crispation, dilatation des yeux, tensions dans les épaules...

Ce qui m'a le plus marquée a été quand les autorités émotionnelles ont quitté la pièce. Pour moi, ça a créé une sensation de calme et d'éternité.

Puis après quelques temps, elles sont revenues, et j'ai ressenti d'abord une tension au niveau de la gorge, puis mon coeur a commencé à s'expanser, comme pour créer un contenant pour leurs émotions et leur énergie, puis j'ai commencé à sentir une sensation autour de ma tête... et après, c'était à notre tour de quitter la pièce.

Ensuite les autorités émotionelles, alias les plexus définis nous ont raconté ce que eux ont ressenti, et ça, mais ça, c'est tellement précieux!!

Quand ils ont quitté ensemble la pièce, ils ont ressenti une sensation d'éternité et de temps pour eux, avec eux. Cela leur a permit de se poser de sentir leurs émotions se vivre. Et quand ils sont revenus, ils ont ressenti une sensation d'oppression comme si auprès des plexus émotionnels non défini, il y avait une pression à se dépêcher de vivre l'émotion, ou que celle-ci se termine. Ils ont vraiment besoin de temps, et de présence sans attente pour que les émotions puissent terminer leur information.

En tant que thérapeute avec un plexus émotionnel non défini, et entourée de toute une famille émotionnelle autour de moi ( 6, quand même! ) je prends conscience à quel point depuis 20 ans, je cherche à comprendre leurs émotions, à les apaiser, en apprenant des tas de techniques, mais ici dans l'immersion, je comprends encore plus finement à quel point ça a pu être désagréable pour eux.

Ecouter les partages authentiques des personnes ici me permet d'accueillir ça sans m'autoflageller d'avoir peut-être causé davantage de stress aux gens que j'aime tant.

Et en tant que professionnelle, il arrive évidemment fréquemment que la demande de mes clientes soit d'apaiser leurs émotions, voire de s'en débarrasser.

Mais je ne savais pas à quel point parfois cela peut arrêter un processus qui en fait se révèle être très beau et puissant.

Voir Pavaka assumer complètement son plexus émotionnel était magnifique.

Ecouter les partages, tendre et édifiant.

ça tombe bien, car plus je crée d'espace en moi, et plus je sens que je pourrais offrir encore plus d'espace pour les émotions qui en ont besoin chez mon entourage et mes clientes émotionnelles.

il y a eu aussi ce moment où nous avons pu échanger en cercle avec les types similaires.

Dans le cercle de projectors où nous devions discuter de l'amertume, qui est la marque du non-soi des projectors , nous avons finalement parlé des autres, de ce que leur rejet nous font vivre, mais aussi de ce que nous vivons quand nous sommes invités correctement. C'était presque trop court, car tout le monde n'a pas pu prendre la parole, mais quand même très doux de se sentir vu et compris.

Il y a eu aussi un temps de " recognition", c'est à dire un temps où face à une autre projector, nous avons échangé chacune ce que nous ressentions en leur présence.

Expérimenter le vrai regard d'un projector, c'est toute une expérience.

Rapidement, ils captent des choses qui parlent de l'Essence. Dans le jargon du Human design, on dit que les projectors se connecte au centre G de la personne en face d'eux, et ce centre est lié à l'identité.

De moi, elle a capté ma douceur, ma présence, mes yeux, ma voix, mon côté maternel qui résonnait avec ses parts blessées dans sa relation à sa mère... mais moi, je captais aussi chez elle quelque chose de très doux, élégant, de la force aussi et du caractère...

On se capte comme on sentirait les notes complexes d'un parfum, et c'est aussi ce que nous offrons au monde, quand l'interaction est correcte: capter l'autre dans sa signature énergétique, le confirmer, et lui donner la possibilité de s'entendre pour qu'il/elle prenne les décisions vivantes pour lui/elle.

A un moment, il y a eu un cercle des autorités spléniques aussi, manifestors et projectors mêlés: passionnant d'écouter les partages des uns et des autres.

Le signal splénique ne s'explique pas vraiment en mots, mais on a essayé.

Parfois, c'est juste le corps qui change de direction, ou qui se lève ou quitte la pièce: ça demande beaucoup d'attention pour redonner la priorité à ce corps si sage, par rapport à toutes nos conventions sociales.

Dans mon cas, je peux voir de temps en temps mon corps bloquer, ne plus pouvoir répondre à des mails ou des vocaux. Ce n'est absolument pas personnel, ça n'a rien à voir ni avec les personnes ni avec leur message.

Plus je cultive ma présence, plus je deviens sensible et plus c'est impossible de répondre aux messages, jusqu'au moment où d'un coup, ça redevient possible temporairement.

J'observe quand même que quand ça bloque comme ça, c'est quand même comme un non. Donc malheureusement, ça implique parfois que je formule un message où je dois annoncer que je ne fournirais pas tel ou tel service, ou que je n'ai pas de réponses.

ça m'a mise très mal pendant plusieurs mois, car j'ai peur de blesser d'être vue, comme arrogante ou comme si je ne considérais pas les gens.

Mais j'imagine que je dois accepter , si je continue cette expérimentation, de me heurter à l'incompréhension ( ma bête noire! ) et aux jugements.

Mais ça me fait vraiment traverser des états de désolation, de temps en temps, quand même...mais comme le dit Mary Ann, ce corps n'en meurt pas!

La confiance vient, même à travers les expériences d'effondrement, quand on constate que ce corps ne meurt pas et qu'il s'allège et devient plus clair au fur et à mesure...

Et cette clarté et simplicité, c'est ce que j'ai recherché toute ma vie. Même quand je complexifiais tout, c'est ce que je recherchais.

La plupart du temps, le centre splénique nous donne des indications en mode "non pour ci, non pour ça... ".

Par exemple des sensations de malaise devant un parfum, un aliment même sans le goûter, une sensation de savoir que c'est pas sain.

De façon plus positive, ça peut être l'impulsion immédiate de tourner à droite quand on est en voiture pour prendre une autre route ( et si on loupe , on se retrouve dans un bouchon. True story) .

ça peut être l'image d'un livre à prendre qui n'a rien à voir avec la raison pour laquelle je fais un sac de voyage. Et arrivée sur les lieux, à un moment, ce livre serait très utile à quelqu'un sur place.

En fait, il y a pleins de petits exemples, mais tellement fin et subtil, qu'il y en a plus qui ont été manqués, je pense que ceux qu'on a réussi à attraper au vol.

La bonne nouvelle, c'est que ça se cultive et s'affine au coeur de l'attente...

Car s'il y a bien une chose à retenir tant de la pratique réelle, _embodiement en anglais, et incarnation en français_ c'est bien la notion d'attente et de temps présent.

L'autorité splénique répond dans l'instant présent.

L'autorité sacrale aussi.

Pour ces deux autorités, c'est d'instant en instant. On a tout intérêt à créer de l'espace pour capter et de la latitude pour s'autoriser à vivre le vrai mouvement plutôt que celui qui était prévu. ( les control freaks vont détester... et en même temps quelle plus belle expérimentation que celle-ci pour relâcher peu à peu le contrôle? )

Et c'est ok si tout le monde n'a pas envie d'expérimenter ce temps présent... chacun occupe son temps sur terre comme il le souhaite !

Pour les autorités émotionnelles, il n'y a pas de vérité dans l'instant disait Ra Uru Hu.

il faut attendre que l'émotion se vive. il n'y a pas besoin de s'excuser d'une émotion.

Elle est juste là, comme un élément vivant à rencontrer...

Elle est intense et belle... mais clairement, nous avons besoin de créer des espaces où être émotionnel, rougir ou se renfrogner n'est pas bizarre, et n'est pas pris ou utilisé comme quelque chose de personnel.

Car nos corps, que ce soit notre système nerveux ou émotionnel n'a pas d'intention sur les autres, ou nécessairement à cause des autres.

Ils vivent, respirent, transpirent, rient, pleurent, communiquent de pleins de façons.

Et il y a cette mécanique en arrière-plan, subtile et grandiose qui pourrait laisser de l'espace pour que chacun soit confortable dans sa propre peau.

il y'aura sans doute encore pleins de partages à venir sur cette retraite, notamment des phrases captées au vol, mais pour aujourd'hui, l'article est déjà bien long...

N'hésite pas, si tu as été inspiré.e, à me partager ce qui t'a marqué : ça m'intéresse!