Nous savons tous et toutes que pour réaliser quelque chose, le mieux est d'avoir une idée, un projet, un plan et de se mettre en chemin pour le réaliser.
De même, ça ne va pas plaire à mes ami.e.s multipassions, c'est plus facile de prendre une idée à la fois et de la réaliser pas à pas.
Seulement voilà: ces modèles qui ont fait leur preuves, (on n'a pas besoin de les remettre en question pour autant, hein), mais qu'en est-il de ceux qui fonctionnent autrement?
Qu'en est-il pour ceux et celles qui ont un cerveau qui est fait pour être réceptif plutôt que pour se focuser dans une direction?
Qu'en est-il pour ceux qui ont du mal à prioriser les informations tellement leur cerveau capte tout en même temps?
En Human design, le PHS (Primary health System) montre les différentes nuances et configurations de nos cerveaux, mais aussi de nos préférences alimentaires ou environnementales.
Nous sommes câblés de manière spécifique, et cela nous sert à être à même d'habiter dans un certain type de milieu, avec un type d'alimentation donné, une façon de voir le monde, etc...
Certains sont faits pour être actifs, pour créer des plans, des projets et avancer de façon stratégique, et d'autres sont fait pour observer, ressentir, accueillir toutes les infos et les ressortir au moment voulu .
Mais nous vivons dans un monde qui veut homogénéiser. Un monde qui veut qu'on fonctionne tous plus ou moins de la même manière.
Et ce modèle qui était celui préférentiel est en train de se transformer, au fur et à mesure que en arrière-plan l'énergie se modifie.
C'est inéluctable et si vouloir mettre les bouchées doubles pour que tout fonctionne " comme avant" est compréhensible, il est probable que mettre notre énergie à accueillir gracieusement les mutations en cours est plus judicieux.
Pour les personnes dont les cerveaux sont créatifs, intuitifs, réceptifs, il faut commencer à se débrancher de l'énergie d'homogénéisation, faire taire les injonctions et attentes et commencer à se connecter à son GPS intérieur.
Celui-ci ne montre pas nécessairement une destination , mais le plus souvent, il y a un senti, une conviction intérieure qui est là et qui appelle.
C'est important d'admettre que oui, nous vivons dans un drôle de monde qui souvent marche à l'envers d'un certain nombre de lois naturelles et de commencer à prendre la mesure de ce que ça nous coûte, individuellement et en tant que collectif.
Et c'est encore plus important de commencer à sentir que cet appel intérieur est notre vérité.
Pour beaucoup de personnes, cet appel est difficile à mettre en mot, à faire naître au monde.
Pourtant, c'est en accueillant la vibe, les mots ou les images pour la décrire qu'une nouvelle narration naît au monde et modifie la réalité, ou notre perception de la réalité.
Que se passerait-il si tu pouvais entendre l'appel en toi, le mettre en mot et le tenir pour vrai?
Pour certains, ce serait une motivation pour consacrer sa vie à ce qui résonne dans leur vérité.
Pour d'autres, selon leur énergie et leur caractère, cela déclencherait des révolutions.
Parce que les humains qui se reconnectent à leur vérité ne peuvent pas toujours supporter de vivre des règles, des protocoles, des lois enfermantes et sclérosante.
Chaque génération est amenée à sentir, à évoluer, à transformer ce qui a été mais les motivations depuis quelques siècles se sont souvent éloignées du bon sens des lois naturelles, aveuglés par une course au progrès et à la performance.
Le remède à tout ceci commence par prendre des temps pour se poser.
On pense souvent à des temps pour penser ou méditer et bien-sûr, ceci peuvent être intéressants, mais de ce que j'observe depuis 8 ans, les premiers temps demandé sont souvent des temps de repos, de vrais repos sans agenda.
Les uns dorment beaucoup pour restaurer leurs corps, mais la plupart ont aussi besoin de restaurer leur âme.
Et l'endroit où la restauration de l'âme nous a été enlevée, c'est souvent celui où on compte le temps, on le découpe, on le chronomètre pour le contrôler.
Hors les meilleures choses de la vie se font hors du temps:
La relation avec des proches, faire l'amour, cuisiner attentivement en faisant appel au sens qui nous avertissent du goût et de la cuisson d'un petit plat mijoté avec amour, jardiner, se promener, contempler, créer...
La définition du flow n'est-elle pas justement de trouver des activités et des états où la notion du temps disparait?
J'en parlais hier avec une amie, le plus souvent, la société nous dit tu as du temps libre entre telle heure et telle heure. 2h par ci, un après-midi par là.... Tu devrais être content.e qu'on te laisse ce temps-là. Reconnaissant.e, même .
Mais un temps entre-deux temps ne se savoure pas facilement en un claquement de doigt: il est rare de pouvoir switcher entre la course dans le temps et soudain un espace sans temps.
On se rend souvent compte que notre estimation était complètement erronée, à côté de la plaque.
On a besoin de temps pour se débrancher du rush collectif, et aussi besoin de se sevrer de cette addiction à cette envie de tout mesurer, quantifier.
C'est dans le hors-temps que les plus belles inspirations se déposent. Dans le hors-temps que le corps se renforce et se prépare à investir son énergie dans ce qui compte vraiment.
La vie est précieuse et mérite qu'on la vive avec amour, joie, délice, curiosité, dévouement, respect.
Elle mérite qu'on prenne le temps d'honorer naturellement ( et non parce que faire des exercice de gratitude est à la mode) ce qui est là dans nos vies.
Elle mérite aussi qu'on visite les endroits d'insatisfaction pour oser changer, évoluer vers quelque chose de nourrissant pour nos âmes.
Ce que recherchent la plupart des personnes que j'accompagne, ce n'est pas obligatoirement un chiffre sur leur compte bancaire ou un avoir, c'est un état d'être.
Celui qui permet de vivre la vie en se sentant appartenir. Les anglophones parleraient de " belonging".
Se sentir appartenir, et utile à la vie sans avoir besoin de faire violence à leur cerveau droit ou gauche pour répondre à des diktats, des injonctions, des attentes.