Je ne sais pas je ne sais plus après tout à quoi ça sert?

D’attendre, à quoi ça sert de rêver, à quoi ça sert de ne pas savoir où je vais, et de ne pas regarder où je pose mes pieds?

A quoi ça sert, hein?

A rien. Au bout du compte, il n’ y a rien d’autre que les gestes à peaufiner, l’amour à apprendre à voir.

Apprendre à voir l’amour, c’est ce dont j’ai besoin. Apprendre à voir l’amour maintenant

13/09

Tu sais ce que je sens?

Que je dois changer d’endroit, et que je dois faire les choses comme je le sens.

Et je n’y arrive pas.

J’intègre toujours le point de vue de quelqu’un d’autre, systématiquement. Je me crois gentille, à l’écoute, respectueuse.

Peut-être que je suis juste nulle et faible.

Je suis sensée avoir un design individualiste. Être hermétique aux autre, et rester dans mon point de vue.

Ce n’est pas ce que j’expérimente.

Je sens que je dois habiter ailleurs ou je tomberais malade.

Être dépressive est déjà un signe que je ne vais pas bien, la prise de poids aussi.

Je n’ai pas envie de ça, de me voir perdre de la vitalité, j’ai envie de ressentir.

Envie de voir mon énergie remonter.

Je me sens nulle, je me sens « pas assez », et ça, c’est nouveau.

J’entends le point de vue de Shaé et je me désole de ne pas avoir été capable de fournir plus de sécurité, plus de repère.

Je vois que d’une part je n’arrive pas naturellement à trouver des rituels et m’y tenir. D’un autre, j’ai été beaucoup en survie ces dernières années, j’ai fait bcp pour ne pas sombrer, pour essayer de tenir la rampe, pour gagner assez d’argent pour assurer les frais, comme j’ai pu.

Faire les choses de mon mieux n’a pas suffit.

Mes enfants devront trouver en dehors de moi ce qui leur a manqué. Ils créeront cela, de leur mieux, et chemineront vers ce qui leur fera du bien. Mais c’est dur de voir et d’entendre que j’ai fait des erreurs, que je n’ai pas réussi ma mission auprès d’eux.

14/09

Je suis une stalkeuse. Enfin, pas le type flippant qui veut tout savoir sur toi pour pouvoir te faire du mal, mais mon énergie stalle, déploie souvent ses radars et ses antennes.

Je regarde ce que font les autres, je les observe longtemps, parfois pendant des années…

Je regarde ce qui se fait, je suis hyper-curieuse et dès que j’entends parler d’une approche ou technique que je ne connais pas encore, je vais aller voir les pages, visiter les blogs pour ressentir et comprendre ce qu’il y a derrière.

Ce radar spécial, en général, se déploie que la santé, l’accompagnement, un peu sur l’art, la Nature, et même, depuis plus récemment sur de la physique ( qui l’eût cru ? ) .

Alors, parfois, je rigole doucement, quand j’entends des « j’ai créé la seule formation qui… », je suis « la seule à … » …. Et j’ai une préférence quand les gens ont l’honnêteté de préciser: « … à ma connaissance » .

Parce que les phrases affirmatives me hérissent.

Si j’admire leur capacité à prendre de la place, je n’aime pas ce qui n’est pas juste ou vrai.

Des formations, il en existe des milliers. Avec mon regard, j’en croise peut-être, quoi, des dizaines? Des 100taines?

Comme ces dernières années, il y a eu un accroissement énorme de formations, il y en a tous les jours qui naissent.

Tous les jours, des entrepreneurs, des thérapeutes cherchent à créer la formation la plus complète, la plus ceci ou cela…et puis avec du coeur, de la déduction ( et aussi, il y a ceux qui exploitent un filon, celui de la peur et de l’inconfort, mais passons…)

Je stalke aussi les gens. Certaines personnes éveillent mon attention et je les observe pendant des années. Je sens leur justesse et leur dissonance.

Je grince quand pendant quelques mois ou années, elles communiquent en s’éloignant de leur Essence, et je célèbre quand je les sens dans leur vibration.

Parfois, je me suis demandée pourquoi je perdais mon temps à suivre d’autres personnes, surtout dans les périodes où ça grince.

Je ne sais pas, j’observe juste que cela se fait….mais après quelques années, je peux témoigner de ce que j’ai appris:

On a le droit à l’erreur.

On a le droit de se tromper, on a le droit de tester, d’expérimenter, la Vie nous ramènera toujours vers ce que nous sommes. Quand je dis que je sens de la dissonance, je peux même sentir des parts de moi qui jugent, discriminent, discernent et c’est en cela même que c’est un enseignement ! Cela me permet d’aller rencontrer ma narration interne!

Quand ça grince, je ressens un désagrément physique, une impression que la personne se blesse ou blesse son entourage. (Ici, c’est une réaction de mon corps, plus que de mon mental. Avec le temps, mon corps me montre comment sentir les différences, les variations, et mon référentiel intérieur s’affine.)

Mon être recherche de la cohérence et de l’intégrité… mais mon observation directe me montre à quel point cela prend du temps et à quel point c’est difficile pour un être humain de marcher sur sa trajectoire vibratoire sans se quitter.

Alors est-ce que je suis intègre, est-ce que j’ai trouvé LA clé? Non.

Mais j’ai trouvé comment me ramener, le plus souvent possible et j’ai expérimenté pas mal de nuances autour de cette question.

L’intégrité, l’intégralité, l’Unité englobe aussi les endroits où on se perd, et où on se retrouve.

Sans cela, on peut tomber dans de l’intégrisme.

Et l’intégrisme, pour moi est assez présent dans des phrases polarisées: « je suis la seule », « ma formation est la meilleure », « Je vous comprends comme personne « … non. Et encore heureux.

Il y a pleins de personnes magnifiques sur terre, pleins de chercheurs, pleins d’artistes.

Et mon coeur et mon corps n’ont pas forcément besoin de mettre sur un piédestal une seule vibration, une seule école, une seule chapelle.

Mon coeur et mon corps ont besoin de vivre de la relation, de la tendresse et de vivre des espaces partagés où l’amour ( je parle de l’amour non amoureux) nous rejoint. Ou plutôt, des espoirs où nous laissons l’amour prendre la place.

Je stalke, probablement parce que je cherche ces espaces, ou juste parce que la Vie m’enseigne à travers cette observation.

Dans mon human design, je suis 100% faite pour observer, et dire ce que je vois, ce que je sens, les informations qui me traversent. Je nomme, je mets en mots.

J’aide les personnes à faire le point de ce qu’il se passe en elle, mais aussi de ce qui a conduit à ça.

Et mon observation sur des années me permet de comprendre les différents fils du tissage. J’apprends.

( Et sinon,s’ il était possible dans les tournures marketing d’arrêter les délires de « Je suis le n° 1 », ça serait plus léger, merci ! )