Aujourd'hui, j'ai envie de te dévoiler un point de vue que peu de gens connaissent/ imaginent/ voient de moi.
Aujourd'hui, c'est une journée dédiée à quelque chose qui ne devrait pas être: le fait que les femmes soient traitées différemment des hommes, le fait que leurs droit soit régulièrement bafoués.
En même temps, vu le nombre de choses qui ne sont pas " justes" dans le monde, avec pleins d'inégalités partout... on a de quoi dénoncer chaque jour de l'année...🙄... à moins de laisser aller le concept d'égalité et d'ouvrir un regard sur la force de la singularité en chacun.
J'ai envie de te partager un point de vue sur le thème de l'esclavage/ femme/ argent.
L'année dernière, dès le début de l'année, j'ai reçu des intuitions concernant ces thèmes... ça a commencé par le thème de la liberté, puis celui de l'esclavage, et ensuite, des fils d'intuition se sont montrés, tissés et détissés.
Souvent, cela arrive au cours de fulgurances pendant lesquelles je vois des liens entre beaucoup de choses avec une clarté-flash qui dure quelques centièmes de secondes... et ensuite, mon pauvre mental tente de comprendre ce qu'il a vu...
Tu te demandes peut-être en quoi je suis touchée par l'esclavage, et quelle est ma légitimité à en parler:je suis blanche, et je ne manque de rien...
Mais il se trouve que j'ai grandi à la Réunion. Toute mon enfance, je l'ai vécue sur une île où la population est un mélange d'origines et de couleurs de peaux... et quelque part, je me suis imprégnée de cette norme-là.
Pourtant, ça fait déjà une 20taine d'années que je suis retournée en métropole... mais je vois à quel point je suis marquée, cellulairement, presque par mes années là-bas.
Quand j'étais petite, j'apprenais l'histoire de la Réunion, et l'histoire de l'esclavage là-bas. Pourtant, c'était abstrait.
Je vivais sur la côte Ouest, plutôt favorisée et fréquentée par plus de " blancs" ( oui, je vais parler en terme de blancs/ noirs pour simplifier mon propos) ...
Mais dans mon école, je jouais autant avec des enfants " blancs" que des enfants noirs, café au lait, asiatiques, z'arabes...mais honnêtement, à cette époque-là, la proportion de " couleurs " dans mes classes n'étaient pas représentatives de la population locale...
Je savais qu'il y avait eu l'esclavage, et je savais que ça avait été aboli.
Certains de mes camarades vivaient dans des cases et venaient à pieds à l'école, en savates ( tongs) et avec des vêtements défraichis, et d'autres venaient en voiture de sport, avec les dernières petites affaires de papeterie qui déclenchaient mon envie.
Et tout ce petit monde jouait ensemble: dans la cours de l'école, j'avais la sensation que les différences étaient abolies.
Mais ce n'est qu'un tour de ma mémoire. En réalité, je sais que ce que j'ai vu, ce n'est pas seulement l'histoire lisse: c'est aussi les enfants créoles qui parlent créoles et qui jouent entre eux, c'est les enfants plutôt blancs qui ont tendance à jouer entre eux... et puis c'était comme ça, ça ne se questionnait pas....
Moi, à cette époque, j'aimais jouer avec tout le monde. Je ne parlais pas créole, et parfois, je me sentais triste ou gênée de ne pas tout comprendre... mais comme parmi mes meilleurs souvenirs il y a ceux où je jouais avec les enfants de ma nénène ( ma nounou), dans les hauts, entre les cases, je dois dire que j'étais plus attirée par ce que je ne connaissais pas que gênée.
Mais pour cette raison, je ne faisais pas partie des groupes populaires, je ne rentrais pas vraiment dans le rang...
En grandissant, j'ai été témoin d'un certain nombre de comportements qui me font rougir de honte: des rictus de mépris, des préférences, des non-respect de cultures ou de lieux, que ce soit à la Réunion ou à Djibouti (où j'ai passé 4 ans, me donnant un autre point de vue des rapports entre les blancs et les noirs... ).
J'ai souvent eu honte de voir mes ami(e)s métisses devoir essuyer des commentaires désobligeants, de ne pas être prises dans certains jobs, etc...
Et puis, en développant mon intuition, et en accueillant certaines mémoires, j'ai découvert que j'étais liée de plusieurs manières à la vibration de l'esclavage, en tant que blanche, et en tant que personne de couleur aussi ( apparemment)...
Et ces mémoires se sont révélées peu à peu, en résonance avec la région où je vis ( près de Nantes où arrivaient les bateaux du commerce triangulaire! ) ...
Voilà pour le contexte...
Et pour les fulgurances?
Voici: on me montrait différents niveaux de luttes pour la liberté.
Au départ, la lutte contre l'oppresseur, puis contre le patron, puis la lutte en soi, contre nos croyances et blocs émotionnels personnels... arrivé là, l'espace est plus ouvert... mais nous ne sommes pas prêts à la liberté...
Alors, souvent, nous nous cherchons un "maître" (oui, je sais c'est super ironique, non? ) dont nous pourrions être le disciple.
Et puis vient le niveau où nous renonçons à suivre la voie de quelqu'un d'autre, et où nous acceptons de nous engager sur notre chemin. Avec toute la responsabilité que implique.
Bien peu s'engageaient sur ce chemin...
Sauf que...
L'année dernière, ce qui m'a été montré, c'est que les sillons des autres s'effaçaient et qu'il n'était plus possible d'avancer sur une route autre que la sienne. ( Ce pourrait être juste une guidance personnelle, n'est ce pas, mais je sentais que à ce moment là, et pendant des mois, j'étais liée à des mémoires collectives) .
La raison pour laquelle beaucoup de monde se sent dans une sorte de fébrilité est que c'est beaucoup plus confortable de se laisser guider, et même, parfois, de se laisser imposer une route que de prendre la responsabilité d'avancer librement.
Hors la liberté a ce coût là: celui d'assumer nos pas. Non pas de payer quoique ce soit, mais de se rendre compte de notre pouvoir de création, et l'utiliser à bon escient, en accord idéalement avec l'intelligence de Vie...
Puis les filaments de conscience m'ont montré le travail du féminin: les combats, les douleurs, la force: comment les femmes avaient renoncé à leur pouvoir immense, et comment l'esclavage avait marqué des générations entières, et comment aujourd'hui, ces mémoires étaient encore présentes, chez toutes les femmes, pas seulement celles qui ont des liens avec l'Afrique ( parce que malheureusement, l'esclavage a existé partout dans le monde, et que l'esclavage n'est pas toujours qu'une histoire de blancs se sentant supérieurs aux personnes de couleurs! J'ai été atterrée quand j'ai lu que dans certains peuples africains, des chefs ont eux-même vendus des hommes, des femmes et des enfants de leur pays: cette énergie de trahison a été très violente à ressentir et à accueillir au niveau énergétique).
On me montrait que les femmes étaient dans un mouvement global puissant et que de nombreuses choses allaient bouger au fil des mois: plus de vérité, plus de force et de prises de consciences arrivaient.
Ensuite, le thème de l'argent m'a été montré, de façon moins claire, en revanche...
C'était l'été dernier: On me montrait confusément que l'énergie de l'argent changeait de forme. Je sentais quelque chose de flou, comme si la valeur de l'argent allait s'effondrer et que des nouveaux modèles économiques allait devoir émerger.
Ce qui fonctionnait avant ne fonctionnait plus de la même façon, il allait falloir s'adapter.
En parallèle de ça, je " voyais" des gens se rassembler, recevoir l'information, et oser réaliser des projets plus grands, mais impossibles à réaliser seuls: le temps du collectif résonne d'une nouvelle énergie, faite de personnes conscientes de leur singularité, de leur force personnelle qui sont amenées à collaborer, à co-créer...
et c'est alors que de nouvelles énergies traversent notre Terre: énergies du cosmos, énergies du centre de la Terre, nous sommes traversés par des flux qui nous ouvrent à de nouvelles compréhensions.
Mais pour les percevoir, il faut pouvoir ralentir, se mettre à l'écoute, nettoyer nos récepteurs et oser nous diriger à l'aide de notre intuition.
Réapprendre à vivre à partir de Soi, à partir de notre Coeur.
Parce que ce chemin que nous traçons, individuellement ou ensemble est un chemin dont nous n'avons aucune idée de la forme... Nous pouvons seulement en percevoir le goût quand nous nous mettons en état de réceptivité.
Et ce chemin appelle à laisser aller les drames, les crispations, les peurs de notre mental pour oser la curiosité, l'échange, la communication, tout en prenant en compte notre vulnérabilité d'humain.
Parce que c'est cette vulnérabilité qui nous rassemble, et d'ailleurs, c'est parfois au nom d'elle que les pires choses ont été commises ( la loi du plus fort n'est t'elle pas basée sur de la peur de succomber, et la vulnérabilité vis-à-vis de la mort? ) .
Il s'agit maintenant de nous donner ce dont nous avons réellement besoin: de l'empathie pour notre vulnérabilité, et du courage et de l'audace pour réaliser ce que notre intuition nous souffle.
Et notre intuition n'est pas basée sur la vibration de la peur, mais sur celle de l'amour aka énergie de Vie.
Alors laissons aller ces mémoires liées à l'esclavage, à la honte, à l'indignité et embrassons maintenant notre énergie de Vie, que nous soyons hommes ou femmes.
De nouvelles façons de guérir apparaissent et toutes sont liées à notre capacité de recevoir.
Ouvrons- nous au Recevoir, et invitons à nouveau dans notre vie la force et l'amour dont nous avons besoin maintenant.
Transformer ce qui est à transformer dans le monde se fera de l'intérieur, mais aussi avec des actions à l'extérieur. Et pour cela, il nous faut retrouver notre voix, notre allant, et notre mouvement... en d'autres termes, allier à nouveau le masculin et le féminin en nous pour nous apercevoir que l'énergie qui nous traverse, que j'appelle Essence, n'a que faire de notre genre.
En revanche, elle est grâce dignité, intégrité et beauté.
Notre énergie de femme peut emprunter la forme qu'elle souhaite: elle peut être puissante, guerrière, douce et persuasive, intuitive, brute.
L'heure n'est plus à se conformer à ce qu'on attend de nous, à jouer à la femme/ amante/ épouse/ mère parfaite.
L'heure est à l'authenticité et à l'attitude dans l'instant présent: un instant où rien n'est joué à l'avance, et où tout se construit.
L'heure est aussi dans certains cas, de se préparer au combat quand il le faut, à riposter sans plus jamais se laisser intimider.
A écouter attentivement ce que ça nous dit, et à rechercher le soutien dont nous avons besoin pour s'élever et sortir des ornières où nous avons parfois été repoussées.
A donner les ressources à nos filles et petite-filles.
A devenir des exemples de résilience, pour elles et eux, nos fils et petit-fils) , à leur montrer de nouveaux modèles de créations, et à leur donner les outils pour être empathiques, réfléchis et capables de se défendre si nécessaire.
Toutefois, je reste persuadée qu'il est possible de trouver un chemin en équilibre, et que plus nous relâchons l'énergie de la souffrance et plus nous ressentons le chemin juste, en harmonie...
Mais parfois, l'énergie de la souffrance a besoin que nous ré-apprenions ce que nous ne savons plus, ce que nous avons oublié: la possibilité de s'exprimer, ou de se battre, la possibilité d'être fortes et agiles, etc...
Redevenons inspirant.e.s
Ecrivons notre légende personnelle, pas à pas.
* J'aimerais remercier toutes les femmes inspirantes, qui se lèvent pour faire entendre leurs voix.
Les hommes aussi.
Merci d'oser vous mettre en chemin, quelque soit votre âge, votre genre, vos moyens financiers.
Merci de faire de votre mieux, malgré les vexations, les rejets, les déceptions.
Peut-être que vous pensez que ce n'est pas courageux, que c'est normal et que ce n'est pas un choix. Je vous rejoins là-dessus: ce n'est pas un choix, d'avancer, on est programmé pour ça. Mais quand vous parvenez à garder votre dignité et que vous inspirez votre entourage à oser croire que d'autres choses est possible, quelles ouvertures vous permettez!!!
Si tu as envie de te reconnecter à ton Essence, je t'invite à me suivre sur ma page facebook sur laquelle je propose des ateliers, évènements pour goûter à ces énergies qui nous traversent et activer ton chemin lumineux.
Et, bien sûr, je peux toujours t'accompagner en séance individuelle, et prochainement dans un tout nouveau format, plus léger si tu es déjà engagée sur ton chemin mais que tu as besoin d'un hub énergétique pour te ressourcer... A suivre!!!