Entrer dans notre vulnérabilité peut réveiller notre souffrance.
Nous pouvons souffrir lorsque nous traversons des épreuves douloureuses telles que le deuil, la perte d’un emploi, mais nous souffrons aussi chaque fois que nous ressentons une interruption dans notre continuum.
Or, vous l’aurez remarqué, rien ne dure. La vie est un ensemble d’événements en mouvement qui parfois nous trimballe sans que nous ayons de prises.
Ce n’est pas faute de nous agripper ! Mais notre résistance nous empêche souvent de vivre les choses pleinement puis de les relâcher.
Pour lâcher prise, la nonne bouddhiste américaine Pema Chödrön pense qu’il faut d’abord accepter que ce qui est arrivé est vraiment arrivé.
Sans résister ou le juger, il s’agit de faire face à la situation comme étant réelle.
Puis elle propose de pratiquer le simple exercice suivant :
- Visualiser et respirer dans la sensation que nous éprouvons en regardant ces images. Respirer dans l’inconfort, dans la douleur ou dans la vulnérabilité.
- Quand vous inspirez cette sensation en la laissant pénétrer votre cœur, votre cœur devient de plus en plus grand. Peu importe à quel point cela peut faire mal. Chaque fois que vous respirez, vous lui faites de plus en plus de place, en vous.
- Quand vous inspirez, vous vous ouvrez à cette sensation et quand vous expirez, vous lui donnez plus d’espace.
Cet exercice vous ouvre émotionnellement et spirituellement, mais vous pouvez également ressentir des effets physiques.
Parfois, on peut demander :
Comment est-ce que vous ressentez votre cœur ?
« Je le sens comme une pierre »…
Et comment êtes-vous dans votre ventre ?
« Comme si c’était noué. Je me sens mal, misérable, tendu…. »
Alors c’est le moment de vous connecter à cette sensation, et de respirer pour lui faire de la place. Parfois vous aurez des images, des souvenirs, des mots.
Vous pouvez également, à chaque inspiration vous connecter à toutes les personnes dans le monde qui ressentent la même chose. Vous n’êtes pas seuls.
Jamais.
Dans le passé, dans le futur, d’autres ont traversé, traversent ou traverseront les mêmes sensations que vous expérimentez à l’instant : l’impression d’être rejeté. De ne pas être aimé. L’insécurité. La peur. La rage.
Toute l’humanité a toujours ressenti ces émotions, et les ressentiront toujours.
Connectez vous au reste du monde, et respirez pour vous, pour eux.
Faites de la place pour le monde entier. Laissez -vous emporter par cette respiration universelle. Vous n’êtes pas seul(e), et vous ne l’avez jamais été.
Notre sensibilité, ou l’intensité de notre souffrance peut être si grande qu’on peut se sentir seul(e), isolé(e)…Or, dès lors qu’on se met en résonance avec les autres personnes qui vivent le même type d’expériences, on peut souvent se sentir comme soulagé d’une partie du poids que nous portons.
Vous n’êtes pas seul(e) .
Être écouté(e) pour s’écouter.Une autre approche qui peut faire des miracles, et j’en suis régulièrement témoin, c’est d’être écouté(e) et accueilli(e) sans être jugé(e).
En effet, lorsque nous exposons notre vulnérabilité, il n’est pas rare que nous nous sentions « trop » sensible, « trop » décalé(e), voire anormal…
« Après tout, les autres ont l’air de bien aller.
Les autres ne pleurent pas pour un rien.
Les autres ne souffrent pas comme moi.
« Je ne devrais pas me plaindre, il y a pire que moi. »Cette phrase est particulièrement assassine pour notre vulnérabilité.
Il ne s’agit pas de se plaindre. Il s’agit juste de dire notre vérité. Celles que nous ressentons jusque dans nos os.
La nôtre.
Nous ne cherchons pas, lorsque nous sommes au cœur de notre vulnérabilité à convaincre, à vendre quoique ce soit. Nous racontons juste qui nous sommes et ce que nous ressentons.
Cette sensation, cette souffrance parfois, nous la vivons de cette manière, de NOTRE manière.
Mais bien souvent, pour l’entendre, notre histoire ou notre souffrance, notre vulnérabilité, il faut la raconter, honnêtement.
Se la dire à soi, l’admettre. L’écrire. La raconter à une personne qui vous écoutera sans vous juger.
Chaque histoire a besoin d’être racontée. Entendue.Et bien souvent, une fois qu’elle est dite, l’être passe à autre chose, se tourne vers la suite de son aventure.
Une fois que la souffrance est entendue, une fois que la vulnérabilité est rencontrée, vous regagnez votre pouvoir créateur, votre dynamisme, votre capacité à exprimer qui vous êtes vraiment !
Vous écouter, VOUSMoi, je suis là pour écouter.
C’est, d’une certaine façon, l’une de mes qualités, voire l’une de mes missions. J’écoute, beaucoup, depuis longtemps.
On dit de moi des mots tels que ceux-ci :
« C’est fou d’être aussi… ouverte sur le monde… je te sens en connexion avec tout, c’est assez incroyable. Je pense que tu es plus à l’écoute, plus sereine avec tes émotions, avec la terre avec tout quoi » A.G
« je voulais te remercier pour tes capacités d’écoute. qui est toujours très attentive, très à l’écoute, et jamais jugeante et je trouve ça déjà tellement incroyable (et appréciable !!) mais je me rends compte que tu es encore dans la « dimension supérieure ». Je suis ressortie de cette consultation avec la sensation d’avoir été totalement comprise et entendue, jamais jugée, toujours respectée. Tu as accueilli mes mots (maux ?) tels que je te les offrais, sans les réinterpréter, sans les lire à travers ta subjectivité, juste en les écoutant pour ce qu’ils étaient, avec ce que moi je mettais dedans. Et ça fait du bien, un bien fou. » C.B
Je suis là pour accueillir les histoires, les laisser se dérouler…et parfois aider à mettre en mots ce « je ne sais quoi d’indicible ».
Mais il existe également d’autres personnes qui peuvent vous accompagner vers l’écriture de votre histoire (ce n’est pas obligatoirement pour en faire un roman, mais que l’histoire soit écrite apporte encore une dimension autre). Je pense à mon amie Sandrine Leborgne dont la sensibilité, l’écoute et l’expérience de l’écriture vous aideront à en faire un écrit dont vous pourrez être fière…