Cet été est en avance cette année, et avec sa chaleur, son énergie particulière, il m'apporte un vent de changement.
Oh, rien de spectaculaire, je parle de ces moments où rien ne semble changer en surface, et ou pourtant s'opère une alchimie dans l'intériorité.
Un vent de lâcher prise sur quelque chose que je n'avais pas conscience de tenir.
Ces derniers mois, j'ai suivi l'invitation qui se présentait: je me suis désabonnée de certains comptes pour des raisons variées: les uns étaient trop dans la pression à mon goût, certains sont des comptes de personnes que j'aime bien suivre depuis des années, mais j'ai réalisé que malgré tout, je n'étais pas cliente: je veux dire, si j'avais dû prendre l'un de leurs services, je l'aurais déjà fait, non?
Alors je me suis désabonnée pour acter le petit deuil de cette réalisation: j'ai changé sur bien des points ces dernières années. Ce qui était vrai hier ne l'est plus aujourd'hui.
Dans ce processus, je me suis même rendue compte que certaines pensées étaient à depuis que mon dernier enfant avait environ 2 ans, alors qu'il en a 9 maintenant.
Il était largement temps de recycler certaines parts de mon énergie.
Ce qui est marrant, c'est que ces recyclage, je les vis régulièrement. Mais je constate que tout ne se vit pas dans la même saison dans mon corps.
Actuellement, ce sont des piliers de fond qui se déplacent dans mon regard sur le monde et sur moi.
Moi et le monde.
Quelle est encore ma place?
Certaines intuitions de ces dernières années sont maintenant présentes et manifestées dans ce monde.
Si d'autres ont répondu à l'appel, parfois plus vite que moi, parfois en même temps, est-ce que l'appel est encore résonnant en moi?
Je suis dans un nouveau dépouillement.
J'observe qu'il est temps de ramener mon énergie, encore plus consciemment: en tout cas, l'appel présent est pour moi de diminuer le nombre de voix que j'écoute et que je suis, et revenir à moi.
Voici la forme que cela prend/a pris:
👉🏼 Me désabonner de certains comptes et certaines newsletters ( il n'y a pas de colère ni de désamour ici, c'est juste un mouvement qui me permet de réaliser pourquoi je m'étais abonnée, avec quelle énergie et qui me permet de constater ce qu'il en est aujourd'hui. Pour mes ami.e.s entrepreneur.e.s, j'ajoute aussi que plutôt que de rester une abonnée fantôme, je préfère qu'elles aient des abonnés actifs ( parce que les algorythmes des réseaux sont chelous, je trouve, ils peuvent pénaliser les comptes qui manquent d'intéractions! )
👉🏼 Trier et effacer pleins de mails, de notifications du passé
👉🏼 je me suis intéressée à de nouveaux comptes et depuis deux mois, j'ai une envie d'écouter des podcasts ou des satsangs partageant des moments de conscience.
Et puis, plus récemment, ça aussi s'est déposé... comme si c'était déjà trop.
Les envies de silence augmentent.
👉🏼 Je suis allée visiter des endroits, expos, stage dans d'autres domaines que ce que je connais : une envie d'élargir mes horizons et d'observer davantage de choses.
D'une manière générale, il y a un arrêt de toute la charge mentale liée au fait de gagner de l'argent, d'être présente sur les réseaux, etc... Comme quelque chose qui lâche, qui ne se sent plus concernée: dans cette désintox de cette charge mentale, j'ai découvert des endroits de hontes ( que j'ai contractées en évoluant dans certains milieux) de n'être pas assez ci ou ça 🤢 .
Le comble.
J'ai pu observer à quel point c'est insidieux. A quelle point cette " majorité" que je sais pourtant biaisée sur les réseaux sociaux peut transmettre des concepts sur soi qui conduisent à davantage de dissociation, de stress, de désamour de soi.
Je ne jette même pas de pierres sur les personnes ayant contribuées à ce phénomène car je ne pense pas que ce soit voulu.
ça et là, beaucoup de marketing utilisent les peurs et la culpabilisation, c'est vrai, mais en général, je n'étais pas exposées à ces pratiques.
Mais je me suis rendue compte que ma sensibilité pouvait sentir ça à travers des intermédiaires non conscients de porter ces hontes et culpabilités. Ce qui renforce ma vigilance à mes propres hontes et culpabilités, que je ne souhaite transmettre à personne. ( mais il est fort probable que cela se fasse à mon insu, tant que je ne suis pas moi-même allée au coeur de ces hontes pour les guérir. Ainsi va la race humaine...) .
Alors, quand tout ça s'épure, qu'est ce qui reste?
Une envie de simplicité, toujours plus forte.
Une envie de silence très très présente.
Une envie de voir autre chose et d'avoir du temps pour observer vivre les gens( c'est une de mes activités secrètes préférées, mais à laquelle je ne consacre pas de temps....) , d'aller dans d'autres endroits, architectures, rythmes... ça tombe bien, c'est les vacances!
Je remarque que mes dernières rencontres ont été très intéressantes et riches dans ce qu'elles m'ont montré de moi:
Je constate que je me fatigue plus vite: en ayant vu relativement peu de monde ces dernières années en dehors de mes consultations, je ne sais plus si je suis adéquate ou non, normale ou non en société, quand je ne travaille pas.
Qui suis-je quand je ne suis pas en posture d'écoute, d'aidante, de thérapeute, qui suis-je quand je ne suis pas utile?
Je ne sais même pas si c'est là le coeur du désaccord entre ce que je suis et ce que je sens de l'extérieur: en vérité, je retrouve des sensations que j'avais enfant et à l'adolescence: décalage, ennui, à-coup, fatigue, curiosité, malaise, incompréhension.
A, celle-là, je la connais si bien: pour l'atténuer, je pense qu'elle a été un moteur à mes recherches de compréhension.
Qui suis-je, sans cet élan?
Dans mon souvenir, je n'ai pas été beaucoup recherchée, acclamée, invitée quand j'étais plus jeune alors je me suis adaptée, je me suis poussée, je me suis forcée à entrer en contact avec les autres.
J'ai appris à aller vers eux.
Et ça, ça lâche.
ça a besoin de repos.
ça a besoin de survivre autrement que dans l'adaptation: ça a besoin de vivre tel quel.
C'est fini l'adaptation, je m'en fous. C'est fini de faire attention aux autres constamment.
C'est fini tout ça. c'est l'espace même qui change.
C'est l'espace même qui évolue.
C'est l'espace qui change de focale. C'est ce qui arrive quand on voyage au confins de son univers. On touche une limite.
C'est ce qu'il se passe actuellement. Je touche une limite du doigt et d'amorce mon retour vers mon centre, riche de mon expérience.
Maintenant, je vais pouvoir souffler, me reposer, me pardonner, me restaurer.
Je ne peux pas aller au delà de mon propre univers.
Je suis arrivée au centre.
Je suis arrivée.
Et maintenant, que vais-je faire ce que j'ai appris? Je vais reconstuire.
Un univers sain, aimant de ce que je suis . un univers où chacun a sa place, celle que je lui donne.
Un univers où personne ne se bat pour en faire partie. Un univers sain, présent, accueillant pour qui m'accueille.
Un univers peu peuplé, seulement peuplé de ceux que je reconnais en réciprocité.
C'est fou comme j'ai reconnu de gens et comme j'ai été peu reconnue, quand j'y pense.
Je me replace au centre.
Je reconnais ceux et celles qui me reconnaissent.
Je ne suis plus celle qui initie.
Reconnais-moi et cocréons un monde. Je suis à ton service, je suis à tes côtés comme tu es aux miens.
Nous co-créons, nous évoluons, nous transformons notre chimie interne pour produire une nouvelle configuration.
Je crée avec qui me reconnait est mon nouveau mantra.
Je crée avec qui je suis e't qui tu es. nous sommes les matériaux sur lesquelles mon énergie construit de la matière intelligente. Je suis la matière qui construit et crée.
Je suis la matière.