Reprendre son pouvoir personnel, ça résonne comme le graal.
On s'en fait tout un monde, on entend pleins de définitions...
On cherche, on creuse... on déblaye des mémoires passées...
On tourne en rond, aussi, quand on a des schémas inconscients qui se réveillent, qui se révèlent...
Bref, retrouver son pouvoir personnel, ça a l'air d'être une sacré affaire.
Mais en vrai, c'est super simple.
Le pouvoir personnel, c'est s'écouter et s'honorer.
Faire ce qu'on ressent profondément, sincèrement.
Même ( surtout? ) si ça dérange, si ça déplaît, si ça déçoit.
Malheureusement, cela peut (va) arriver.
Nous sommes tous uniques et ce qui convient à l'un ne convient pas forcément à l'autre.
Dès lors, malgré ce besoin d'appartenance qui vibre en nous, malgré notre envie de faire les choses ensemble pour partager une expérience, le fait est que dans un couple ( d'amoureux, d'amis, de collègues) , l'un peut avoir envie de faire quelque chose, et l'autre non.
Question de timing, de point de vue ou de besoin...
Et ça n'a rien à voir avec le respect que l'on ressent, ou l'amour, l'amitié, etc...
Donc, écouter et même parfois découvrir ce qui vivre en nous, c'est cela notre vrai mission, si tant est qu'il y en ait une. Lire la carte de notre vie, c'est écouter les prochaines étapes qui se disent au fur et à mesure.
Mais pour les parents d'aujourd'hui, c'est une double mission:
Les enfants et les ados ont besoin de modèles qui honorent leur corps, la vie précieuse qui circulent en eux, et qui apprécient le chemin qui se dessine.
C'est un chemin qui peut être plein de surprises, de rebondissements, de rencontres et d'enseignements... mais notre corps est une antenne extraordinaire, qui sent ce qui est adéquat pour nous.
Et nous devons ce même respect et ce même regard bienveillant sur nos enfants et nos ados.
Qu'on le veuille ou non, leur corps est d'une intelligence extraordinaire, qui se défie des modes d'éducations, de nos cultures et de nos pensées sur tel ou tel sujet.
Le corps ressent, et apprendre à l'écouter est un art.
Que se passerait-il si au lieu de mal prendre la réaction de tel ou tel enfant, on s'intéressait à ce qu'il vit, en lui?
Que se passerait-il si, le plus souvent possible ( je ne sais pas si ça peut-être tout le temps, parce que cela peut dépendre de la capacité de l'enfant à exprimer ) , on pouvait valider qu'il ressent ce qui est juste pour lui? ( Je ne parle pas de l'envie de bonbons et de coca, hein ! )
Et apprendre à dialoguer avec lui, à prendre cela en compte...
Cela ne nous empêchera pas d'avoir de l'autorité, cela ne nous empêchera pas de prendre de décisions...
Mais cela nous permet, même quand notre décision est contraire à ce que souhaite notre enfant, de pouvoir entendre et valider que pour lui, ça dit oui ou non, même si ce n'est pas le cas en nous...
ça paraît compliqué à gérer, notamment dans les grandes familles....
On est un peu effrayés et on a peur aussi que le pouvoir personnel devienne des prises de pouvoir, mais je pense qu'il ya. tellement de nuances à explorer, dans le respect qu'on peut développer.
La notion du " ensemble" change de saveur.
La notion de "faire plaisir" aussi: personnellement, quand quelqu'un choisit de me faire plaisir, consciemment, cela me touche au plus au haut point....
En revanche, si je l'attends, ou pire, je l'exige, cela me donne un goût amer ou de papier mâché en bouche ( le goût est un sens développé chez moi) ...
En ce moment, j'apprends à m'aligner à mon énergie qui est ultra précise, voire tâtillonne.
Parfois, je ne la comprends pas...
Je me raconte même qu'elle est complexe.
Mais je crois qu'en fait, il y a des décisions que j'ai repoussé, des choses que je n'ai pas voulu voir. Et qu'au fond, c'est simple:
Dès que j'arrête de me contraindre à faire tel ou tel truc, j'ai plus d'énergie et donc de clarté. CQFD.
J'apprends à arrêter des engagements que j'ai pris. J'ai l'impression de mourir chaque fois qu'on me redemande tel ou tel engagement.
Dire non, dire non et dire non encore.
il y aura un temps pour les oui.
Pour l'instant, je réapprends les Non qui respectent mon énergie, pour que les Oui deviennent ma priorité.
Je veux ça, ce monde-là pour mes enfants: un monde pour être ce que l'on est, un monde où on peut être curieux de l'univers de l'autre ou au contraire, ne pas s'y attarder.
Moins d'attentes, moins de pressions et moins de diktats sur ce qu'on devrait être pour plaire à la majorité.
Avons-vraiment besoin de plaire à la majorité?
A-t'on besoin d'attaquer un type de personnes parce qu'ils sont différents?
ça changerait tellement la donne si chacun s'occupait de son propre chemin, son propre jardin ( métaphore, hein, on peut faire des jardins en commun, aussi !) , son propre bonheur...
J'ai la conviction profonde que ce qui murmure en nous est profondément intelligent, connecté à la Nature, à Dieu ou à la Vie.
Retrouver notre pouvoir personnel commence par écouter ce murmure...