Quand on vit un choc, une mauvaise nouvelle, ou qu'un évènement s'approche, nous recevons une vague d'information dans notre corps.
Une vague de changement.
Une vague d'énergie qui réorganise nos cellules, les informations contenues dans nos cellules.
Habituellement, nous nous crispons.
Nous nous durcissons, nous nous préparons à affronter le changement comme on se préparerait à la guerre.
Mais la Vie n'est pas en guerre.
Est ce que l'hiver se raidit face au printemps?
Est ce que l'été bouscule ou efface quoique ce soit?
Ou est-ce que ces changements naturels se préparent au niveau énergétique pendant des semaines, voire des mois?
J'ai appris quantité d'outils, ces dernières années, parce que je suis tellement curieuse de la Nature humaine ... mais c'est toujours en étant jetée dans le grand bain que je peux voir ce qu'il en est réellement.
Quels sont ceux que j'utilise?
Quels sont mes automatismes de crispations?
A ces endroits, quand c'est crispé, c'est contre-intuitif de se détendre. C'est une engagement, une intention, mais aussi un renoncement.
Le renoncement, il est au niveau de ce que je crois, ce que je veux, ce que j'ai imaginé. Le renoncement aux modèles, aux projections, et surtout, aux notions de ce qui est Bien ou Mal, car tout ça n'est qu'un point de vue.
L'engagement est celui de la lucidité, de laisser se dissoudre les résistances internes, et de laisser le mouvement s'exprimer... et autant j'adore l'accompagner avec mes clientes, et il se passe des choses dans mes espaces sacrés, autant ce n'est pas toujours évident, pour moi, quand je suis dans le " grand bain" d'être à la fois celle qui vit l'expérience et celle qui crée l'espace d'accueil et de transformation ( pour moi-même).
C'est comme être la femme qui accouche, le bébé, la sage-femme, tout en même temps.
Donc comme tout le monde, je vis des contractions #nobodysperfect #humanité #normalquoi . Et il arrive que sur le moment, je n'arrive pas à être en mode méta/ multiconscience.
Et par moment, j'y arrive: quand c'est le cas, je perçois le subtil mouvement qui permet à l'énergie de réinformer complètement mon système intérieur.
Un shift. Un passage d'un état à un autre.
Pour cela, je passe des mémoires personnelles que je porte à l'énergie de mon Essence (Conscience extracorporelle) .
Hier, j'ai travaillé avec une cliente dont la Présence, en arrière-plan était super forte.
Dans son Essence, c'était un calme profond, en équilibre... un silence qui efface les histoires, et qui réinforme.
Ce qui est intéressant, c'est qu'on est nombreux à être habités par des Consciences stables et sages, et pourtant, nos quotidiens peuvent paraitre plus agités.
C'est vraiment tout un art et un engagement de laisser notre Essence se communiquer aux autres strates qui nous constituent, de l'impersonnel au personnel/ personnifié.
Mais cela commence par l'intention de se laisser traverser par les flots d'énergies, de ne pas leur résister. C'est un travail intérieur, de soi en soi.
Au-delà de la compréhension, en fait.
Mais souvent, nous utilisons notre besoin de compréhension, notre intellect pour essayer de maitriser notre expérience. C'est comme ça qu'on nous a appris à réagir enfant, à l'école, entre autres. Par les mots, par la logique, par les calculs.
Pour beaucoup de personnes, entrer dans le Silence, c'est effrayant.
Ralentir, se déposer, c'est effrayant.
Le plus souvent, ce ralentissement fait remonter à la surface nos agitations, nos crispations, nos peurs, qui réactivent notre mental.
Ces crispations peuvent être aussi des mémoires traumatiques et le système nerveux cherche à libérer les crispations enregistrées. Cela peut donner des tremblements, des sanglots, des décompensations... et ces mouvements ont besoin d'être accueillis sans être récupérés par le mental.
C'est pour ça que c'est plus facile de le faire dans un espace calme, sécurisant, où on ne se retrouve pas seul.e face à ces manifestations.
La sécurité, c'est important.
C'est pour ça que quand je travaille avec mes clientes, je suis avec elles pas à pas.
C'est pour ça que en formation, je ne fais pas de formats pré-enregistrés.
Actuellement, on parle de plus en plus de breathwork, de libération des traumas, et c'est chouette, mais il faut s'assurer de pouvoir être accompagné si nécessaire: s'assurer d'avoir du soutien, quelqu'un à qui parler, qui peut nous soutenir. ( ce que certains formats virtuels ne permettent pas)
La guérison d'un être, c'est sérieux.
C'est souvent nuancé, c'est un travail de strates, et même quand il y a des raccourcis, par exemple dans ces moments de grâce où l'énergie se rééquilibre dans l'Essence ou dans le Silence habité, un changement d'état rapide a des conséquences.
Par exemple, quand tu changes d'état rapidement et que ton quotidien ne suit pas, tu vas assister à la conséquence des choix passés, qui ont été fait dans un état d'esprit obsolète. Tu vas observer un décalage dans le temps parfois, et les choses vont se défaire: certaines fluidement, d'autres tombent en morceaux ou se détériorent rapidement.
Si on porte un jugement sur le fait que détérioration = pas bien, alors on va re-cristalliser une résistance à laisser les choses suivre leur cours.
La détérioration, le pourrissement, la moisissure sont le moyen le plus rapide de faire disparaitre un fruit dans la Nature. Et si d'autres choses dans notre vie suivaient ce type de processus?
Laisser aller peut donner l'impression de " brûler tout": en soi, d'abord: laisser tout aller de ses croyances, visions obsolètes et pensées/ identités puis autour: laisser se défaire les choses sans intervention pressée de notre part...
Cesser la guerre avec avec la Vie, c'est aussi cesser la guerre avec le processus de la mort, de la fin, de la désagrégation.
Il n'y a rien de figé, et on a besoin de tous les aspects cycliques dans nos vies.
Ce qui est vrai à un instant T peut avoir changé dans 6 mois.
Quelle liberté et quelle ouverture de laisser de l'espace dans le projet de vie qu'on avait imaginé étape après étape....
Nos jeunes, actuellement, savent que leur vie ne sera pas toute tracée.
Pour les soutenir, ils ont besoin que nous, adultes, nous puissions libérer en nous nos propres résistances au changement.