Nous expérimentons tous plusieurs facettes de notre personnalité dans notre vie. Vous l’avez remarqué, nous, humains, sommes des être complexes et relativement changeants.
Je travaille actuellement sur moi avec les archétypes de Jung, revisités par The Brand Alchemist.
A l’occasion de l’étude de l’Orphelin Intérieur, voici quelques prises de conscience que j’ai envie de partager avec vous.
L’Orphelin est l’archétype de notre part souffrante. Cet enfant intérieur blessé, c’est l’Orphelin.
Cette peur d’être rejeté ? Encore lui.
Comme tout le monde, j’ai cette part en moi, mais je n’avais encore jamais eu l’occasion de la rencontrer. Je pensais que cette part était liée à mon histoire d’enfance, que j’allais y voir une fillette un peu triste…
Après avoir eu du mal à me donner ce temps pour moi, j’ai décidé de le faire en relaxation, à la façon d’un voyage chamanique.
Je pensais devoir remonter le temps pour y parvenir, mais en réalité, je dois avoir un lien assez fort, et/ou symbolique avec les animaux, parce que voilà ce que j’ai perçu.
Aller au fond de soi rencontrer sa part blesséeJ’ai d’abord pris le temps de me centrer, puis j’ai demandé à rencontrer cette part de moi.
Et j’ai d’abord vu une forme qui avait l’air de rapetisser devant moi. Vraiment, je m’attendais à voir une enfant…mais ce que j’ai aperçu, c’était…un petit crapaud. (Vous avez le droit de rire, je ne le prendrais pas mal )
Etonnée, je lui ai adressé la parole et je lui ai demandé s’il avait quelque chose à exprimer.
Cet être se sentait seule (petit crapaud femelle, en fait) , misérable, abandonnée de tous.
Je lui ai alors demandé si je pouvais faire quelque chose pour l’aider à se sentir mieux (l’objectif de l’exercice étant de rencontrer ma part blessée, l’aider à se guérir afin que son impact soit diminué dans ma vie ou dans mon travail).
Elle m’a dit qu’elle avait besoin que je la prenne avec moi.Contre moi.
Et soudain, j’ai compris le conte de la Princesse et la Grenouille. Ou la Princesse et la boule d’or, de Grimm que voici ici.
Pour la princesse, il s’agit d’accueillir la grenouille dans sa vie, de partager ses repas, son lit, jusqu’à ce que le sort soit rompu et que la grenouille se transforme en prince.
J’ai bien l’impression que dans mon cas, cette part de moi qui se sent misérable a besoin d’être prise et réchauffée contre mon cœur pour accepter de laisser aller ses défenses, et de s’abandonner à l’amour de l’Univers. Être acceptée malgré son imperfection, sa laideur, ou la répugnance.
L’archétype qui peut aider l’Orphelin est le Guerrier.
Or, le fait d’accueillir en moi cette petite part d’ombre me donne envie de la protéger. De respecter mes frontières, et aussi de relâcher la peur d’être rejetée.
Je suis comme je suis. Ni meilleure, ni pire que quelqu’un d’autre.
J’ai fait le choix conscient d’avancer, si possible vers plus de bienveillance, plus d’accueil, plus d’amour.
Il peut m’arriver de ne pas m’aimer assez. Il peut m’arriver de jurer (pas très souvent, mais comme tout le monde, ça arrive, et j’ai même pris la décision de jurer plus souvent en 2015, pour changer un peu!).
Je peux avoir des mauvais jours, comme toute le monde.
Mais en accueillant mon imperfection, non seulement je peux mieux accueillir l’imperfection des personnes que je rencontre, mais en plus je me donne davantage de possibilités de créer, d’expérimenter, de jouer.
Et je libère donc plus d’énergie à mettre dans mon travail et dans les ateliers que j’ai envie de vous proposer.
Et cette semaine, ma créativité me pousse à proposer de nouveaux ateliers pour les enfants.
Cela vous intrigue ? Rendez-vous en fin d’article pour découvrir les nouveaux ateliers…
Se sortir de la plainte et de la douleurPour revenir à nos moutons, dans l’histoire de la princesse et de la grenouille, de Grimm, il y a ce moment où la princesse décide de rejeter la grenouille.
Et si c’était ce moment où l’on cesse de subir cette voix plaintive que nous avons tous en nous ?
Et si c’était ce moment où nous décidons d’agir comme nous le sentons, même si parfois nous enfreignons des règles (la voix du père, dans le conte), ou nous prenons le risque de déplaire…
A ce moment-là, elle décide de ne plus honorer à tout prix sa parole, à faire ce qu’on attend d’elle, à aller au-delà de ses limites et de sa nature…
Ceci est mon interprétation, mais j’ai l’impression qu’il y a une double lecture à y voir…
Le ProcessusIl y a ainsi plusieurs étapes dans ce processus.
- Dans un premier temps, accueillir notre orphelin, écouter et reconnaître cette part de nous.
- Dans un deuxième temps, la prendre en nous, la consoler, la materner.
- Enfin vient le moment de s’en défaire (mais je n’irais personnellement pas jusqu’à la jeter contre un mur, personnellement)….
Le moment où on décide enfin d’avancer, avec ce que l’on est, dans notre entièreté.
Ça demande du courage.
Mais ne sentez-vous pas que peu à peu vous êtes poussé(e) à vous révéler, à vous-même puis au monde ?
Tout conflit que vous traversez, avec vos enfants, vos collègues ou vos supérieurs est finalement une invitation à prendre position et à vous mettre en lumière….
Les enfants et le processusBien entendu, ce processus est aussi vécu, d’une certaine façon par nos enfants. Malgré notre dévouement il arrive que nos enfants aient eux aussi un orphelin intérieur à écouter.
Mais souvent, ils ont du mal à s’écouter, à s’accueillir et attendent de nous, parents, que nous puissions les accueillir dans ce qu’ils sont.
Tous les outils de communication bienveillante permettent d’apprendre à entendre la blessure sous les mots durs et les maux, mais il est également utile d’apprendre à nos enfants à faire le calme, et à porter attention à leur monde intérieur.
Les ateliers de visualisation créative pour les enfants, le yoga, la méditation peut leur permettre d’expérimenter le centrage et l’écoute de soi.