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La guidance qui m'a mise à genoux

20 septembre 2024

En 2023, j'ai eu une guidance qui m'a bizarrement mise à genoux.

L'année 2022 avait été très intense, et je n'étais pas tout à fait remise. Cette année-là, mon Système nerveux avait été très dérégulé par un ensemble d'évènements difficiles, et je n'avais pas envie d'utiliser tous les outils que j'avais appris au fil des ans.

c'est bizarre, hein?

Je suis formée depuis des années sur la gestion du stress, la CNV, les traumas, etc... mais je n'avais plus envie d'appliquer tout ça.

Long story in a nutshell, j'avais constaté que quand je les utilisais, j'essayais d'éviter l'intensité. Justement, et cette année-là, j'ai décidé de ne plus fuir mes émotions... ( j'ai été servie 🥺)

Alors en 2023, quand j'ai retenté les guidances, c'était comme sur un coup de tête.

Auparavant, elles m'apportaient des visions de choses à réaliser et en début d'année, j'aimais bien ressentir la tendance de l'année.

Cette année-là, j'ai été emmenée dans une forêt luxuriante, et quand je me retournais, je voyais derrière moi un paysage magnifique, abondant, où je pouvais voir loin.

Nous étions quelques uns dans cet endroit, des gens inconnus, pas vraiment équipés pour être dans la jungle.

Moi, très pressée de savoir quoi faire, et pour qui, pour être au Service, tu vois, je demandais à mes guides " et maintenant, quelle est la prochaine étape? "

Et la réponse a jailli de toute la forêt: "Maintenant, il reste à vivre".

Et quand je demandais ' est ce qu'il n'y a pas encore des choses à guérir ( surtout au regard de l'année que je venais de passer), ça me disait "non, il reste à Vivre vraiment. Se relaxer. Profiter de l'expérience de vivre. "

Je suis sortie de cette expérience brassée, frustrée ( je voulais savoir où aller, dans quelle direction, pour qui. Et pas qu'on me dise qu'il n'y avait rien à faire. Juste à être. D'autant plus ironique que Être est vraiment la recherche sous-jacente des dernières années !!! ).

Être.

Quand je ne cherche plus à aider, à servir, à soutenir, je ne savais pas comment être détendue, être présente.

L'année 2023 a été encore intense, avec encore des remises en questions, mais à chaque fois, j'étais ramenée là, à un point. Ce point est à la fois un départ et une arrivée. Et à chaque fois, au même message. Être.

Se peut-il que d'autres personnes aient oublié comment juste vivre? Sans être tiraillé par le devoir d'être ceci ou celà?

Oui.

Nous sommes submergés d'injonctions contradictoires, de désirs contradictoires, de culpabilités et d'élans qui ne nous appartiennent pas toujours.

Nous ne savons plus comment juste vivre dans l'instant sans se sentir oppressés.

Nos créations sont empreintes de stress, d'agitations et d'émotions, mais pas de la conscience tranquille de la beauté de vivre.

Ici, fin 2024, à force que ce message me soit répété encore et encore et encore, que j'observe mes résistances à ça, je constate que Vivre, juste être demande une foi profonde envers la Vie, une foi renouvellée.

ça aussi c'est un fil sous-jacent à mon travail des dernières années.

je suis inspirée, toujours par la phrase de Lao Tseu: " La graine se souvient de l'arbre qu'elle sera. "

J'ai constaté pendant des années que la Vie s'exprimait en nous à travers notre corps et que la matière peut s'exprimer autant que notre système de pensée.

La Vie est information, tout autour c'est de l'information et il n'y a pas toujours besoin d'élaborer sans cesse de nouvelles pensées, théories et autres constructions mentales.

On peut juste ralentir suffisamment et écouter.

J'ai approfondi mes connaissances et mes expérimentations en human design, qui s'appuie aussi sur cette notion que tout est déjà là.

Et que pour vivre la Vie, il suffit de respecter les spécificités du véhicule que notre âme, notre énergie habite.

J'ai commencé à faire ça. En tant que projector, j'ai commencé à patienter profondément.

Les projectors ne peuvent pas essayer à moitié. Ils appliquent, ou non.

ça fait très maître Yoda, n'est-ce pas?

L'attente de l'invitation est une pratique qui calme mon système nerveux, et qui me permet de saisir les frémissements du mental au vol.

Il y a encore régulièrement des moments où mon mental veut guider l'expérience, mais petit à petit, ça se détend, ça accepte l'expérience.

ça me conduit à la même constatation: "il reste à apprendre à vivre, vraiment. "

Il n'y a plus la dynamique de guérison, l'anxiété d'avoir quelque chose à guérir encore.

Il y a une sensation que tout est là et que je n'ai aucune idée d'à quoi tout ça sert 😅 !

Le retour à l'intégrité, c'est quand il n'y a plus rien à guérir et que tout est là.

Wholeness.

Pour les projectors, surtout les quad right, il n'y a pas de chemin tout tracé par le mental à suivre.

Ce sont les rencontres et les invitations qui façonnent le chemin.

Cet été, j'ai travaillé en profondeur sur le sens de ma marque, sur ce que j'incarne déjà, et j'ai même refait mon site ( il est presque prêt à être mis en ligne).

Il y a beaucoup de choses qui changent visuellement, mais ce qui reste, c'est la notion de retour à l'Essentiel.

Mais en réalité, peut-être que demain une invitation va me faire changer de route. Peut-être que demain, l'invitation pourrait être de travailler comme salariée, rejoindre une équipe ou au contraire, me retrouver à animer une retraite, une conférence ou un atelier.

Les invitations dessinent le chemin.

Pendant ce temps, les choses du quotidien prennent toute leur importance, tout leur sens.

Le lien avec mes proches, le soin à mes animaux et aussi au lieu dans lequel j'habite.

Les tris des choses qui encombrent et qui n'ont plus de sens aujourd'hui.

et l'observation de tous les jeux, les interactions, les tractations entre les personnes sur lesquelles se pose mon regard: la clarté revient, le goût de l'essentiel se ravive.

Qu'est-ce qui compte vraiment pour nous tous?

Je ne nie pas les nombreuses peurs de nos quotidiens, celles qui résonnent avec notre notion de survie: argent, maison, nourriture, santé de nos proches, mais qu'est ce qui compte vraiment au bout du compte?

L'essentiel, souvent, tient en quelques mots.

Et au bout du compte, vivre la Vie en fait partie.

La voir se déployer.

Sentir sa place au milieu de tout ça.

Le mode d'emploi fourni par le Human Design, à ce sujet est intéressant: apprendre à utiliser nos stratégies et autorités intérieures pour trier les endroits où nous avons initié au lieu de juste recevoir..., et découvrir que la Vie est plus savoureuse quand on n'est pas en état d'épuisement chronique et que nous avons bien des mécanismes énergétiques sous nos relations humaines.

Ça va faire partie des outils avec lesquels j'ai vraiment envie de travailler: tous ceux qui laissent beaucoup de place à la Vie sont les outils qui m'appellent maintenant.

Le travail que j'ai effectué en profondeur m'a amenée à la notion d'accompagner les personnes visionnaires à accueillir la Vie et à faire beaucoup de place à leur souveraineté pour les soutenir dans leur parcours, mais je m'attends à tout, selon les invitations, quoi 😅 ...

Ce que j'ai envie de rajouter, c'est qu'il y a plus de 15 ans, j'essayais d'accueillir la Vie, mais sans tenir compte de ce que moi je ressentais.

Typique d'une bonne volonté " spirituelle": vouloir être une bonne personne, être mature et raisonnable, etc... 🙄

Aujourd'hui, ce qui change c'est que l'accueil de la Vie, c'est surtout l'accueil de ce que ça me fait vivre: si je ressens une tension, c'est l'accueil de cette tension, l'accueil de l'envie de dire stop ou au contraire l'élan d'aller dans telle ou telle direction.

Je ne me nie plus.

ça a été le résultat du travail sur moi depuis des années: reconnecter avec mes sensations en temps réel ( hello les traumas et son lot de dissociations qui me faisaient sentir mes émotions des heures ou même des jours plus tard, en décalage avec les évènements) , accepter leur intensité et accepter que c'est ça ma réalité du moment, et de choisir à partir de ce que je suis dans l'instant. Même quand ce n'est pas agréable, je reste avec ce qui est là. Autour et dedans.

Paradoxalement, le plus difficile, c'est d'accueillir les joies, les envies, les coups de folie: c'est plus effrayant que ce que je croyais, car ce sont bien les joies, les envies qui peuvent le plus bousculer les autres.

Assumer de bousculer, c'est aussi un autre signe que petit à petit, j'accepte l'aventure d'être moi, avec ce que cette Vie m'offre.

C'est pourtant si simple, banal presque.

Mais les personnes ayant vécu divers traumatismes émotionnels ou certaines difficultés, ou avec différences neurologiques ne partent pas avec le même capital que les autres. ( je le dis souvent à mes clientes, quand elles se jugent de ne pas arriver à faire telle ou telle chose "normale").

Par contre, elles apprennent à quel point ce simple et banal est en fait magique. Elles peuvent voir à quel point la plus petite chose sur Terre est un miracle .

Quand tout n'est pas donné et qu'il a fallu tout redécouvrir, on se rend compte que la Vie, la matière, le mouvement tout est absolument incroyable et merveilleux.

Comprendre qu'il reste à Vivre, c'est entrer de plein pied dans l'expérience et ne plus la regarder de loin.

Paradoxe pour un projector dont le regard vers l'extérieur est l'une des raisons d'être 🤪...

Mais assez parlé de moi: pour finir, j'aimerais juste poser ça là, pour que tu laisses résonner la question:

Et si il restait juste à vivre, sans plus rien à guérir, il resterait quoi?

Il se passerait quoi?

ça changerait quoi?