{{ L'impact du jugement en moi }}
Hier, j'ai participé à un challenge d'entrepreneurs , et il y avait plusieurs questions à investiguer.
Autant, celles de qui je suis et ce que je fais étaient faciles à accueillir et presque sans surprise, autant celle du jugement m'a surprise, touchée et enseignée.
D'abord, il y a eu un grand blanc.
Je ne crois pas que j'ai l'habitude de me juger, ou alors, allez savoir, j'ai un ego spirituel tellement fort qu'il a pris l'habitude de museler mes propres jugements sur moi?
En tout cas, j'ai trouvé ce silence intérieur suspect. Alors j'ai attendu davantage.
Ce qui a émergé est le prolongement de ce que je vis depuis le début du mois de décembre.
Pas grand chose, à priori: ça dit que j'ai honte de ne pas avoir pris soin de moi comme je le devrais.
Mais, en arrière-plan, ça donne:
Après un effondrement douloureux au début de l'année, mais nécessaire sans aucun doute, j'ai commencé à réintégrer des parts de moi.
Le human design n'y est pas étranger: j'utilise cet outil pour intégrer la porte 38 qui est dans mon soleil....
Elle ne me parlait pas, il n'y a pas si longtemps.
Je la mettais sans doute à distance, dans une forme de déni.
C'est une porte qui parle de combat, de guerrier.... et même de moi à moi, je ne voyais pas trop où elle s'exprimait dans ma vie.
Depuis Janvier, je l'ai vue... puis en filigrane, dans le passé, je l'ai vue.
Mais la guerre que je menais, c'était envers moi-même. Subtilement, je n'écoutais pas mes besoins, choisissant toujours de nourrir ou de protéger les autres.
La chose que je juge actuellement, la honte que je porte, c'est une croyance dans mon incapacité à prendre soin de moi, profondément.
Plutôt qu'entrer dans des combats, j'ai toujours choisi de mettre de la douceur dans le fait de prendre soin de l'autre, même quand il me cherchait.
Je ne voulais pas être vue comme une ennemie, je ne voulais pas entrer en guerre et je faisais tout ce que je pouvais pour éviter la guerre, en me maltraitant d'une certaine manière: en prenant sur moi.
En niant mes besoins profonds, ma vitalité et ma magie personnelle. En niant mon intuition pourtant archi précise, quasi chirurgicale: il m'a fallu longtemps pour la retrouvée derrière les couches de déni où je l'ai ensevelie, pour ne pas mettre d'autres mal à l'aise.
J'ai souvent caché, minimisé mes talents, mes possibilités et mes armes aussi.
Parce que si je suis née avec une porte 38 en soleil, à priori, je ne suis pas sans défense.
Je me suis abusée moi-même en me minimisant, pour ne pas faire de mal à d'autres, même quand ils me manquaient de respect.
On pourrait croire que je voulais me placer en mode victime...
Et pourtant, j'ai mal habité ce rôle aussi. Je peux raconter mon histoire en général calmement et passer à autre chose en mode " il n'y a rien à voir"... Refusant cette étiquette, je préférais avancer, quoiqu'il arrive. En ayant les yeux sur la perspective d'un monde meilleur, en travaillant suffisamment sur moi.
Bon, la vie s'est bien chargée par les deux effondrements que j'ai vécus de m'arracher ces croyances.
J'ai presque envie de rire, en écrivant tout ça: je me vois, en mode une main attachée dans le dos, en train de faire style tout va bien, alors que j'ai deux mains et que je peux les utiliser pour combattre ( ça prendrait moins de temps), au lieu de m'inventer des " handicaps" : comme en sport.
Je souris encore de ce que ça indique en filigrane: la croyance que je dois compenser ma force en m'imposant un poids, comme pour les chevaux de courses: genre les autres sont plus faibles, plus fragiles, je dois les protéger.
Cela fait deux jours que le thème de l'orgueil joue sous mes yeux, au hasard de conversations ou de partages sur fb.
Hello, Orgueil, te voilà, en mode complexe de supériorité...
et si supériorité il y a , au lieu d'en profiter, au lieu de chanter les louanges de la création, je fais quoi? bah je rends le jeu difficile.
C'est comme de suicider une partie de cartes alors que tu as les meilleurs atouts.
Ce qui attire donc mon attention, dans cette honte, dans ce fil que je tire et dont je vois le parcours, c'est que la résilience est actuellement de prendre soin de moi profondément, et à chaque minute.
Ça en fait un programme pour 2022:
🎊 Je vais m'écouter attentivement.
🎊 Je vais dire "non" souvent, ou " pas maintenant".
🎊 Je vais risquer de perdre des personnes qui ne comprendraient pas.
🎊 Je vais aussi risquer de voir à quel point je suis aimée par celles qui restent.
🎊 Je vais honorer mon intuition tranchante. Oh, j'aurais toujours ma douceur qui s'infiltre quoiqu'il arrive, parce que je suis vraiment une boule d'amour qui parle le plus souvent à partir de là ( même quand je plaisante en mettant en boîte mon entourage, _ce qui est rare, en fait, alors que ça m'amuse tant!_ #entouragesusceptible :p )
🎊 Je vais m'autoriser à être dangereuse: du moins, je vais accueillir dans mon espace énergétique cette puissance-là, et apprendre à l'utiliser si nécessaire. je n'ai pas le totem de la panthère noire pour rien. Je sens en arrière-plan l'énergie de la frappe chirurgicale, sans énergie dépensée bêtement.
🎊 Je vais arrêter ce qui est énergivore et chronovore: je suis précieuse et mon temps est précieux.
🎊 Avec cette énergie retrouvée, je vais me consacrer à des projets plus vastes: moins de petites choses éparses, et éventuellement plus de cohérence.
Depuis la fin du mois de février, chaque fois que je me pose pour écrire, j'ai des programmes d'accompagnements qui descendent tout seuls. Tellement que je crois que je n'ai pas d'énergie pour les réaliser tous: certains prennent du temps, d'autres sont plus instantanées. C'est comme de recevoir un meuble en kit: il me manque le plan pour la vue d'ensemble, et tout articuler correctement.
Aller rencontrer ses jugements, ses ombres est toujours le chemin qui redéclenche de la créativité si quelque chose s'était arrêté.
Après, ce que je sens, c'est que dans la repixellisation d'une nouvelle personnalité, je dois accepter d'incarner ce qui est là, ce qui se présente. Et je dois laisser aller des parts de personnalité auxquelles je m'étais attachée.
Dans ce que je pressens, il y a moins de faire, et plus de mentorat, où je n'enseigne pas, mais où j'écoute, j'aiguille, j'aide à ajuster au millimètre.
Et quelques passages où j'enseigne et canalise des enseignements.
Je suis encore un peu le nez dans le guidon, et pourtant, quand je vois ce qui s'écrit sous mes doigts, je me dis: wow, quelle année !