Tu vois, il y a quelque temps, j’ai réalisé que je faisais toujours de mon mieux pour prendre des décisions raisonnables, et matures.
Et pour ce faire, dans des situations tendues, je cherchais toujours une voie pour sortir du conflit, pour pardonner, pour choisir les solutions qui apportaient le plus à l’ensemble du groupe.
Pour cela, je me mettais de côté.
Je mettais de côté tout ce qui était jugé par mon mental comme étant futile, inutile, non mature, capricieux.
Parce que j’étais d’une part attachée au fait qu’on m’a souvent décrite comme « mature »…
Et parce que mon aspiration à la paix était telle que je pensais qu’en agissant « bien », je créais de la paix.
Je mets « bien » entre guillemets, parce que cette notion du « Bien », était choisie par mon mental, à partir de concepts limités et fabriqués.
Personne ne sait ce que « Bien » veut dire… Souvent, nous l’opposons au Mal pour définir…
Ce que j’ai appris, c’est que ça ne se fabrique pas.
Je pense maintenant que le bien est un état d’être, quand notre être est harmonisé, il vient naturellement poser des actes et des mots à partir d’un état naturel, qui s’inscrit dans une harmonie globale…
Mais pour être « bien », il s’agit de prendre en compte tous nos paramètres physiques, émotionnels, mentaux, spirituels, et de lâcher toutes les pensées et objectifs qu’on peut avoir à ce sujet!
Ainsi, penser que j’étais mature parce que je choisissais, dans un conflit, de faire au mieux en plaçant mes enfants en priorité semble beau et admirable, mais cette pensée « romantisée » cache la triste réalité: je me sacrifiais pour le bien commun.
Pour sortir de cette boucle qui se répétait, il a fallu que je puisse identifier et comprendre que le Bien de tous ne peut pas s’obtenir en maltraitant des aspects de moi, en les niant, en les gommant ou en les arrangeant.
Le TOUT est composé de tous les éléments, et mes petites parts niées font parties de ce tout, elles aussi.
C’est en apprenant à entrer en relation avec elles que j’ai pu petit à petit reconstruire des pans entiers de ma personnalité qui étaient complètement perdus, niés, effacés.
Et chaque fois que je réintègre une petite part perdue, je me recentre, je gagne en puissance/ pouvoir personnel, en focus et en engagement à incarner mon Essence.
Aujourd’hui, ma définition de la maturité a évolué:
Je pense qu’une personne mature est une personne capable de prendre soin d’elle, de s’accepter comme elle est, de garder le coeur ouvert et d’accueillir non seulement qui elle est dans ce coeur, mais aussi l’autre, avec toutes ses parts, conscientes, ou niées, avec toutes ses faiblesses et ses forces.
Je pense qu’une personne mature est probablement une personne qui n’a pas besoin d’une autre comme béquille, qui est capable de goûter la solitude, mais aussi de se sentir interdépendante de son entourage, avec la conscience que c’est ok de demander de l’aide si nécessaire, d’en donner, sans prises de pouvoir de part et d’autre.
Mais surtout, aujourd’hui, je t’invite à davantage d’authenticité.
A être consciente de ces parts qui veulent bien faire, mais qui parfois te sabotent.
A accueillir tes vulnérabilités avec tendresse pour que ton entourage ne souffre pas de tes parts qui souhaitent créer des masques.
Je lis actuellement le livre « Dépasser la Honte », de Brene Brown, qui explique comment parfois, dans les familles, nous véhiculons des croyances, parfois consciemment (« tu devrais avoir honte!!! » comme un moyen éducatif) ou inconsciemment (comme par exemple, dans sa famille, ses parents travaillaient coûte que coûte, même en étant malade, alors que pourtant ils prenaient soin de leur entourage et s’exprimait sur le sujet de la maladie avec bienveillance ).
Tout le livre est intéressant, mais ici, je me concentre sur le fait qu’une croyance se transmet inconsciemment, quand, pensant bien faire, les gens ne prennent pas soin d’eux comme ils le font pour leurs proches.
Hors, combien sommes-nous à être le plus irréprochables possible avec notre entourage, dans la famille, ou plus couramment encore à l’extérieur de la famille, pour ensuite laisser éclater notre colère ou notre tristesse dans l’intimité?
Combien sommes nous à nous sacrifier pour nos enfants, et à retourner notre rage, ou notre détresse contre nous-même, en n’écoutant pas notre corps (par exemple, en ne prenant pas rdv quand nous avons pourtant besoin d’un suivi médical, osteo, dentiste, etc) ou en ayant des comportements dont nous savons qu’ils ne sont pas adaptés ( se jeter sur la nourriture, l’alcool, et autres addictions)?
En ayant un double discours, nous créons de la dissonance cognitive pour nos enfants.
Nous induisons un double message qui conduit à de la confusion, à du flou, ou à de la honte.
Il n’y a pas de recette miracle.
Seule l’authenticité peut nous permettre de leur transmettre des valeurs plus justes d’acceptation, de courage, quelque chose de plus vivant que ce que nous avons hérités de nos lignées.
D’abord, reconnaître les symptômes de nos hontes: l’envie de se cacher, l’impression de n’être bonne à rien, d’échec, avec parfois des symptômes physiques: nausées, vagues de chaleurs sur le visage, le haut du corps, paumes moites, dégoût, fatigue/ sans énergie, démotivation, anxiété, peurs…
Les symptômes peuvent être intenses comme être imperceptibles…
Il se trouve que nous vivons avec la honte tous les jours… Et que ça demande de l’observation pour la débusquer.
Puis, aller visiter les souvenirs qui remontent, quand on se connecte à ces sensations.
Puis, Respirer avec, ou pratiquer de l’EFT pour laisser aller ce qui a été cru, et se pardonner, s’entourer d’amour et de tendresse…
Devenir résilient à la Honte permet d’aller au delà de toutes les situations où on se sent bloqué(e), figé(e)…
Mais ce qu’il faut retenir de tout ça, pour nos enfants et notre entourage, c’est d’être vigilant à ne pas fabriquer systématiquement des façades quand on traverse des coups durs: deuil, perte d’emploi, etc…
Les enfants n’ont pas, en général, besoin qu’on déploie toute notre énergie pour les protéger à tout prix…
Ils ont besoin de voir des adultes qui assument leurs émotions, en les vivant, en recherchant du soutien, en apprenant à les relâcher.
Des adultes qui font leur part , mais aussi qui ne se coupent pas de la relation avec leur entourage.
Des adultes qui assument leur vulnérabilité et aussi qui cherchent à évoluer en se respectant.
Tu ne peux pas éviter les aléas de la vie, ni protéger tes enfants de tout.
Mais tu peux leur montrer un exemple d’adulte conscient, qui fait sa part.
Et en faisant cela, en vivant avec conscience cette initiation de la vie, tu lui montres comment prendre soin d’eux-même, plus tard.
Ne voulons-nous pas que plus tard ils soient capable de s’épanouir et de se créer une vie qui leur convient?
Alors il est temps de commencer maintenant.
En étant vrai, de notre mieux, avec nous-même en priorité.
En étant mature, pour ne plus jamais faire porter nos douleurs par notre entourage.
En étant intègre, puissant et souverain dans notre espace.
Ce chemin vers l'authenticité, tu n'es pas obligé(e) de le faire seul(e).
Je suis là pour t'accompagner et de permettre d'atteindre tes rêves, que ce soit en accompagnement individuel, ou dans le programme Panthère: Ombres et Lumières.
Les inscriptions du programme se terminent le 25 Septembre à 12h, donc n'hésite pas à me contacter si tu penses que ça peut t'aider, ou si tu as besoin de comparer le programme et l'accompagnement individuel.