{{ Je ne sais pas. }}
Cette phrase est l'une des plus puissantes que je connaisse.
Le sésame pour entrer dans le temps présent, dans un apprentissage ou dans un nouvel espace vibratoire.
Bien sûr, quand on est perdu, on adorerait que quelqu'un connaisse notre chemin.
Qu'il/elle nous dise quoi faire, ou aller. Mais ça ne fonctionne pas bien, ou pas longtemps...
Je ne sais pas tout ce que je sais.
En human design, j'ai une particularité, qui est que je suis "right brain, right mind".
Ce code barbare 😁 signifie que je suis réceptive. Je bois les informations de mon environnement, je capte pleins de choses et je ne sais même pas tout ce que je contiens.
Pour activer la bibliothèque que je suis, il faut qu'on m'invite à partager sur un sujet, qu'on me pose une question, et hop, quelque chose émerge.
(j'en parlais cet après-midi avec une collègue, c'est assez fou, ce truc! )
Parfois, un cours entier.
Parfois, un indice.
Parfois, un je ne sais pas... qui va me donner envie de savoir et de rechercher l'info !
"Je ne sais pas", ce n'est pas un drame.
Donc, je ne sais pas ce qu'il va se passer, je ne sais pas où on va, comment on va faire pour retrouver un mode de vie sain, je ne sais pas ce que je vais être dans les 6 prochains mois.
Mais je sens.
Je sens confusément une transformation profonde: la mienne.
Je sens les choix à faire, certains seront tranchés/ tranchants.
Je sens les possibilités pour moi et souvent pour les gens que j'accompagne.
Je sens des lignes probables, et aussi des lignes souhaitables.
Et... je ne peux rien en faire, personnellement.
Pour que les choses arrivent et évoluent, j'ai besoin que ceux/ celles qui se sentent appelées fasse un pas en avant.
Un pas vers elle, vers leur centre, et qu'elles laissent leur créativité créer et répondre à l'Appel.
En attendant, je prends soin de moi.
Je trie des comportements qui ne me servent plus.
Je me laisse à nouveau enseigner dans l'espace de "je ne sais pas".
Et puis, là, je découvre qu'au contraire, quelque chose sait en moi.
Une part de moi.
Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas écoutée.
Elle sait.
Mais j'ai fait un peu pire que de ne pas l'écouter.....
Je l'ai abusée.
Je lui ai fait croire que ça allait aller, qu'il fallait juste que j'aime un peu plus, que j'aime un peu plus fort.
Je lui ai fait croire qu'il fallait que je sois plus patiente, plus gentille, que je devais mieux m'adapter.
Je lui ai fait croire que les autres savaient mieux que moi.
Je suis devenue presque sans avis, presque sans objectif.
Lisse.
Mais, maintenant, je suis là, je tiens les parts brisées, les parts qui n'ont pas confiance, les parts qui ont peur d'être abusées encore une fois.
L'abus par les autres? Honnêtement, je crois qu'on survit. ( Il peut y avoir un travail à faire, et j'en ai fait ma part)
Me pardonner à moi prendra peut-être plus de temps.
A moins que je vois aussi toute l'innocence, tout l'amour qu'il y avait derrière ces parts qui ont cherché à me convaincre qu'il suffisait que je ferme un peu les yeux et que j'arrête de penser ce que je pensais....
Là, maintenant, je prends la mesure.
Je prends toutes ces sous-personnalités et je les laisse répondre de leur acte.
Je laisse certaines vérités émerger.
Je laisse aller ce qui ne sert plus, ça tombe bien c'est l'automne.
Le processus n'est pas douloureux, mais il est intense.
Et je ne sais pas qui je serais demain.
Et ce n'est pas triste.
Je sais que ce que je serais aura toutes ses raisons d'être.
Je me choisis.
Je choisis celle que je serais.
Je pratique un surrendering qui me laissera peut-être sur les rotules, mais là, vulnérable et entière.
Je veux ça: la détente de l'authenticité, du " rien à défendre", l'absence de barrière entre moi et moi.
L'acceptation que ça ne peut pas plaire à tout le monde, et que ce n'est pas un drame.
Il y a des personnes dans mon espace sacré, qui ont la chance de me connaitre, de recevoir le cadeau que je suis.
Il y a celles en dehors, qui peut-être viendront plus près, peut-être jamais.
Je vais désormais m'assurer que celles qui m'approchent m'approchent avec une réelle présence, avec de l'amour et une saine curiosité.
Je vais apprendre à créer les barrières, les codes, les règles, les initiations qui donne l'accès à cet espace sacré.
C'est mon job à moi de protéger ce qui est précieux pour moi en ne donnant pas un accès illimité.
Ce " je ne sais pas" m'enseigne à un autre niveau ce qu'est l'amour. Ça tombe bien, c'était mon mot de l'année!
Mais c'est un des mots les plus rock'n roll et puissant que j'ai jamais rencontré!
On est bien loin du Walt Disney, quoique...
L'amour se révèlent même dans les endroits insoupçonnés!