La quête de guérison est une quête de graal, en général.
Cela semble sans fin: guérison de ses pensées, puis de ses émotions, de son corps, et maintenant, du système nerveux: nous avons accès à tant d'informations aujourd'hui qui nous permettent de nous adresser à nos douleurs dans notre vécu, quelque soit son plan !
Cette pression parfois nous éloigne subtilement de notre guérison.
Car les plus grandes guérisons, de ce que j'observe, viennent dans un espace complètement safe, sécurisant.
Un espace où il n'y a pas d'attente. Un espace où il y a de l'attention, de l'amour, du respect, de l'ouverture à l'inconnu, et sans attente sur des résultats, sur un autre possible.
La guérison profonde est souvent une rencontre du point 0, où les paradoxes coéxistent en équilibre.
Cette course à la guérison peut comporter bien des écueils: celui de trouver le bon accompagnant, celui de ne pas forcer le chemin, celui de ne pas se traumatiser davantage ou inutilement...
Et puis, être Soi sans les traumas est un voyage de transformation de la personnalité, car ce n'est pas celui/celle qu'on connait de nous qui devient plus fort, c'est une toute nouvelle personne qui peut en résulter.
Les crises d'identité sont fréquentes sur le chemin: quand on réintègre la tristesse, la colère, le jugement, l'arrogance, le mépris, et toutes les émotions qu'on avait laissé sur le côté de la route pour être plus aimé, plus apprécié de son entourage, la personnalité en prend un coup!
Bizarrement, alors que la quête recherche de la pureté, la guérison va parfois récupérer les "impuretés" supposées, les aspects de la personnalité moins aimables pour les déposer, les ramener dans l'humanité.
Le non-jugement ne s'appuie pas sur le tri des impuretés, mais sur leur intégration.
Nous contenons tous les qualités et les défauts de l'humanité en nous. Et nous avons besoin de tout pour être humain, relié, présent à l'autre et à soi.
Ouvrir son coeur en grand, en un coup revient à embrasser et en même temps laisser consumer tout cela dans un feu d'amour qui embrase également la personnalité, l'ego.
Et souvent, c'est trop intense pour être confortable.
Le mental, l'égo n'arrivent pas à tenir le choc, et parfois, le système nerveux non plus.
Recevoir tout, c'est comme de recevoir une intensité électrique très grande, parfois trop grande pour le réseau encrassé ou rouillé de notre corps.
Le corps nerveux se raidit, se contracte, le coeur essaie de contenir le flux:
Dans notre corps certaines informations sont stockées pour plus tard, pour le jour où on peut les faire circuler, les digérer.
Recevoir tout d'un coup, c'est comme de devoir traiter d'un coup toutes les informations.
Le mental a une stratégie qui lui est propre: il aime gérer les choses en les découpant, en les séquençant et a une préférence pour les prendre les unes après les autres .
Notre système nerveux réagit autrement: il encode les choses sous forme de crispations.
Au niveau énergétique, on peut, en allant au-delà du mental, avoir accès aux informations d'une autre façon: parfois sous forme de symboles, parfois en se laissant imprimer par l'information: en une fulgurance, on comprend énormément de choses, de liens de cause à effet.
Mais il est nécessaire que les différentes parties du corps communiquent entre elles: car pour qu'une information soit réellement incarnée, elle doit passer par tous ses centres de traitement.
Dans ce post, j'ai envie de te dire, à toi qui me lit d'être attentive.f.
Choisis si possible des environnements adaptés à tes expériences, et ne te pousse pas à aller plus vite, plus fort que ce que tu en as les moyens .
Ce que j'ai observé, en me connectant à mon Essence depuis maintenant 6 ans, c'est qu'elle m'y a emmené.
Sans technique particulière, sans devoir chercher, sans forcer, elle m'a emmené récupérer toutes les parts de moi qui étaient ailleurs.
Elle est allée les chercher. Même au fin fond de la galaxie, dans les néants et les trous noirs.
J'avoue que la partie trous noirs étaient effrayantes, parce que je ne comprenais pas, plus pourquoi j'étais dans ces endroits quand mon Essence m'y emmenait.
Il y a deux semaines, j'ai compris.
Elle était en train de ramener ce qui avait été perdu.
Dans le chamanisme amérindien, on considère que lors des traumas physiques ou émotionnels, l'âme peut s'éparpiller en tout petits morceaux.
Le recouvrement d'âme, c'est le processus permettant de réintégrer ces morceaux d'âme.
Quand j'ai commencé à dire oui à mon Essence, à m'engager envers elle, à accepter de me laisser guider et enseigner, je ne savais pas pourquoi, ni ce qu'elle pouvait faire pour moi, mais je sentais que c'était Le Chemin, du moins pour moi.
6 ans plus tard, je peux témoigner qu'elle m'a enseignée à me connecter à des perceptions particulières, à des états et des lieux particuliers, qu'elle m'a enseignée comment ramener tout ça dans le corps. Car son mouvement est bien un mouvement d'incarnation.
J'aime bien parler de descension, en opposition à l'ascension, parce certes elle m'emmène vers des grandes hauteurs, mais surtout, elle me montre comment en descendre, comment revenir.
Revenir.
Revenir à l'Unité. Et si, cette Unité, c'était justement la matière? ou dans la matière?
Mon travail est vraiment lié à ça: connecter, voir, ressentir les personnes en face de moi, et les amener à trier le superflu pour Incarner profondément leur Unité, à travers leur corps, leur travail.
Parce que je crois à la notion d'héritage, de ce qu'on laisse sur terre, comme empreinte, dans le sillon de nos vies.
Je crois que ce que nous laissons, c'est autre chose qu'une maison, un compte en banque ou rien du tout.
Nous laissons des mémoires énergétiques, encodées dans des lieux, mais surtout dans l'ADN de nos descendants.
Je crois que nos ADN résonnent avec ceux de nos enfants, et que Incarner notre Unité est le plus bel héritage qu'on peut laisser derrière nous.
Pour que eux puis incarner la leur.
Mais sans même parler de cet héritage, nous avons, je crois tout intérêt à se laisser guider par notre Essence, qui sait le timing. Peut-être qu'elle le commande, je n'en sais rien... mais elle sait comment rejoindre nos parts égarées.
Pendant ce temps de réintégration, nous avons besoin de trouver un équilibre dans nos vies " normales":
Avoir suffisamment d'argent pour payer nos factures, pour avoir de la nourriture en fin de mois...
A l'heure où on nous montre dans l'univers du dev perso toutes les réussites, en les appuyant sur le fait que les personnes ont investi, qu'elles ont fait le saut de la foi, etc.... J'ai aussi envie d'équilibrer la balance, car tout ce qu'on nous montre est polarisé: pour 1 qui réussit son saut de la foi, beaucoup finissent déprimés, ruinés, amers.
Nous ne partons pas avec les mêmes chances au départ, pas avec les mêmes cerveaux, abîmés ou non par les traumas vécus.
La capacité à "s'envoler" est donc différente d'une personne à une autre.
Seule ta réalité compte: prend ce dont toi tu as besoin pour te sentir en sécurité.
Car pendant le travail d'intégration, on peut avoir besoin d'un peu plus de temps, on ne fait pas "rien" .
Ces temps ne sont pas ceux où on est figé, dans une grotte, mais des temps où on réapprend à vivre, à marcher, à parler avec la nouvelle part qui a été intégrée.
Même si j'adore que mes clientes puissent avoir du succès dans leur travail, et que je crois en elle à 100%, je sais aussi que la taille de leur Essence, de leur projet magnifique peut prendre des années avant de s'incarner entièrement.
Ce n'est pas un sprint, c'est une course d'endurance, un travail de toute une vie.
Le travail de l'Essence est un engagement, entre soi et Soi, tout simplement !
Et pendant la construction, c'est tout à fait possible que ton Essence t'invite à prendre un travail à côté, à demander ou accepter de l'aide, etc.
On tisse entre l'Invisible et le concret.
Et l'Essence a besoin d'ancrage dans le pragmatique.