Hier, j'ai discuté de leur human design avec deux projectors ( comme moi)
Elles ne connaissaient pas le human design et pour l'une, c'était lors de la première séance du forfait Evidence.
Quelle plongée!
Découvrir qu'on est projector, c'est souvent un moment important, un moment de soulagement.
Comme me disait hier mon amie, " c'est fou, parce que c'est presque une détente musculaire".
Toute notre vie, nous avons souvent beaucoup observé, pour essayer de comprendre comment faisaient les autres. Nous avons essayé de les imiter, très tôt, car les enfants apprennent souvent par imitation...
Mais ça ne marchait pas, ça demandait beaucoup d'effort et bien souvent, les projectors abandonnent des tas d'idées, des tas de projets par manque d'énergie.
Hello, les étiquettes qu'on se colle à soi-même, et que éventuellement des personnes extérieures renforcent:
paresseuse, inconsistante, apathique, sans énergie, pas intéressante, pas capable, nulle, et le regard sur soi peut être si dur que inlassablement, on se met à avoir honte.
Honte d'être ce que l'on est, honte d'exister.... l'amertume du projector peut nous saisir et nous faire vivre une nouvelle bascule dans le noir.
La honte.
C'est une émotion tenace.
Sournoise, même.
Car elle peut conduire quidam à masquer ses réelles intentions, émotions, car celles-ci même les plus belles sont immédiatement rabaissée dans un processus intérieur douloureux.
Parfois, ce processus est si rapide qu'on perd même le contact avec ces belles émotions et intentions et qu'on ne sait plus ce qu'on peut apporter au monde.
On se perd de vue.
Or, pour un projector, il est vital d'être invité.e pour la bonne raison: pour qui nous sommes, et non comme une personne lambda.
Et pour que les personnes sachent qui nous sommes, il faut pouvoir nous reconnaitre, nous-même.
Quand on a passé une bonne partie de sa vie à réprimer nos élans réels, car ils étaient différents des autres, ou non conforme, la visibilité peut poser problème.
"Afficher qui je suis, no way ! "
Pour des femmes projectors peuvent se rajouter des évènements qui les ont marquées à vie: les viols et abus sexuels laissent des traces profondes et douloureuses à tout humain, et chez un projector, cela se rajoute à cette honte latente. D'autres évènements sont assez fréquents, et on en parle moins: les abus émotionnels ou énergétiques.
( Je précise que les hommes peuvent être aussi exposés à tous ces abus douloureux, mais leur proportion est moindre, et j'en ai moins en clientèle. )
Dans ces cas, le thème de la visibilité est encore plus difficile à appréhender.
Maintenant, faut -il être visible pour créer son entreprise?
Oui et non.
Il y a visibilité et visibilité.
Déjà, tout faire pour être visible: Non. Not at all.
Mais être conscient de soi, de qui on est, de notre univers et de nos talents/savoir-faire est important.
Puis savoir le communiquer, pour que les personnes qui matchent avec cet univers puissent nous trouver.
En dessous, finalement, sortir de la honte:
savoir que en tant que projector, nous avons des besoins spécifiques, et s'en occuper. ( Evidemment, ce que j'écris là peut résonner pour d'autres types énergétique. Heureusement même, que ça résonne. Nous avons tous le job de nourrir nos besoins spécifiques, avec amour...)
Sortir de la honte, au niveau collectif est un travail au long cours... mais il est en cours.
Et ça commence par réinventer des business respectueux des rythmes individuels, par réinventer les thèmes de la visibilité...
L'un de mes talents, à moi, c'est de soutenir mes clientes dans leur réinvention.
Quand je parle de réinvention, il ne s'agit pas de se créer un avatar, mais au contraire, de réactualiser qui nous sommes, en laissant tomber les stratégies artificielles développées pendant les premières années de vie pour juste se donner de la place pour Être.
Ce matin, je me suis réveillée avec de l'anxiété et de la honte.
Hier, après avoir été chez l'osteo ( " vous êtes passée sous un camion? " ) et avoir eu deux consultations dans l'après-midi, j'étais épuisée. Je suis allée me coucher, sans avoir l'énergie de répondre à mes mails en attente.
Shame on me.
Mais j'apprends à me laisser plus de temps de récupération qu'avant, parce que je vois que en séance, ça me rend plus précise, plus présente.
Ce que me disait une cliente récemment, en appel découverte: ça me rassure de sentir que je peux avancer "avec" quelqu'un. Ça fait tellement d'années que j'avance seule...
Ma guidance de projector, elle se fait avec vous.
A votre contact, mon énergie s'allume et reçoit des informations, des mots, des concepts que je vous partage: c'est une vraie co-création !
Mais en dehors de mes séances, je n'ai rien de spécial.
Je suis juste une humaine, avec relativement peu d'énergie, qui fait de son mieux au quotidien et qui peut louper des choses, se trouver nulle et se rappeler que se flageller n'apporte rien.
La vie est faite de pleins de petites actions, dont certaines sont répétitives. Si je loupe un truc, je peux recommencer, m'améliorer jusqu'à trouver un chemin qui me convient...
Il n'y a pas besoin d'être spéciale, ou de savoir qu'on l'est pour lancer un heartbusiness. Souvent, ça commence par une sensation, une pression intérieure.
C'est le chemin qui cherche à se déployer, à travers soi. Le chemin qui enseigne, qui dévoile.
Lequel est le prétexte de l'autre? Est ce le Chemin qui se déguise en heartbusiness, ou est-ce la contribution au monde du Heart-business qui a créé un chemin?
( ps: si tu as envie d'avancer un peu sur le thème de la honte, tous types énergétiques confondus, je t'invite à lire "Dépasser la honte", de Brene Brown . C'est un thème très intéressant, mais finalement assez peu courant, je trouve...
Et toi, as-tu d'autres ressources sur ce thème? )