Je fais suite à mon précédent article, que tu peux découvrir ici, si tu ne l'as pas encore parcouru.
Je vais maintenant te parler du Chemin, tel que je le perçois.
Paulo Coehlo parlerait de la Légende Personnelle, et je dois dire que ce terme me parait tellement bien trouvé!
Comme je l'écrivais dans l'autre article,
"Il n'y a pas besoin d'être spéciale, ou de savoir qu'on l'est pour lancer un heartbusiness. Souvent, ça commence par une sensation, une pression intérieure.
C'est le chemin qui cherche à se déployer, à travers soi. Le chemin qui enseigne, qui dévoile.
Lequel est le prétexte de l'autre? Est ce le Chemin qui se déguise en heartbusiness, ou est-ce la contribution au monde du Heart-business qui a créé un chemin?"
Le Chemin ou la Légende Personnelle commence par une pression intérieur, un appel.
Un appel à Quoi?
Souvent, c'est indéterminé: on ressent cette pression en soi ,et on commence une sorte de quête, consciemment ou inconsciemment.
Ce qui est intéressant, en human design, c'est qu'on peut voir les portes ( yi king ) qui donne cette pression: au niveau de la tête, de la racine, etc... ces jeux de pressions sont aussi ce qui fait tourner le monde! )
Cette pression peut être dérangeante, car elle bouscule souvent un statut quo: au lieu de se contenter de ce que l'on a, malgré nos aspirations ou valeurs à accueillir le présent, ce quelque chose nous met en mouvement.
Le fait de ne pas être " spécial", ou ne de pas se sentir " spécial" va parfois faire peser sur soi tout un tas de jugement: qui suis-je pour oser penser autrement? qui suis-je pour porter ce projet, cette intuition?...
Mais le fait de ne pas être spécial est aussi ce qui rend ce chemin passionnant: nous avons en nous des ressources insoupçonnées, et des capacités qui nous dépassent le plus souvent: elles se dévoilent au moment où elles sont nécessaires, ou à travers les différents apprentissages de la Vie.
Donc, si je ne suis pas spéciale, qu'est ce qui fait que je vais m'engager? peut être la question à se poser.
On peut s'engager pour quelque chose qu'on croit, quelque chose que l'on ressent, et il faut une bonne dose de courage pour oser affronter les obstacles sur le chemin.
Le courage est une énergie qui vient du coeur. Elle ne se déclenche pas en voulant être aimant, bienveillant, comme une projection mentale.
Elle se déclenche car nous sommes inspirés, et enthousiasmés par ce chemin qui nous traverse. Ce phénomène, moi je le nomme Essence: nous sommes traversé par un courant qui sait ce qui est bon pour nous, qui sait qui nous sommes et surtout, qui sait où est notre place dans ce monde.
Le human design renforce cette notion un peu fonctionnaliste de " place": moi, je le vois comme un engrenage minutieux, créé par la Nature elle-même dans cette toile du monde en plusieurs dimensions.
Est ce que tout le monde ressent cette pression intérieure? Je ne sais pas. Sans doute pas. Sont-ils à leurs place: je n'en sais rien non plus.
Mais ce que je sais, c'est que moi, j'ai senti cette pression, ,et je parcoure ce chemin depuis 7 ans. Et je suis assez émerveillée des leçons que j'apprends en cours de route, sur moi, sur l'Humain.... Je suis à un endroit de ma vie, dans un job que je n'avais jamais imaginé ou rêvé. Mais j'ai été guidée là, dans ce travail qui s'approfondit de jour en jour , qui soutient beaucoup de personnes qui me confient comment travailler avec moi ou lire certains posts les ont inspirés. C'est peut-être là, pour le moment, mon engrenage, ma contribution et ça ne s'arrêtera pas là.
Et puis, je vois mes clientes qui viennent à moi avec cette pression. Elles m'ont fait le cadeau de partager leur histoire avec moi, de me montrer leur Energie, et ce que j'ai senti dans leur Energie confirme ma vision: l'Essence en nous est intemporelle, magnifique, grande et vaste , et ses projets sont ambitieux, et simples à la fois.
Ils restaurent souvent la dignité, la souveraineté, l'amour ,la présence qui ont été abîmées dans notre expérience humaine, dans cette vie ou dans les vies passées.
Réaliser le projet de cette Essence sur Terre demande à se dépouiller de nos peurs: c'est un chemin de spiritualité incarnée: c'est concret, et en même temps, cela amène à rencontrer ces notions qu'on voit dans des textes spirituels: amour, bienveillance, précision, engagement, dévotion, interconnexion, respect...
Se dépouiller de ses peurs et de ses conditionnements, le concept est simple.
La réalisation est plus difficile, car on rencontre tout de nous: nos systèmes de pensées, de croyances, d'émotions, notre système nerveux, le corps....
C'est un apprentissage vivant.
Et c'est tellement nourrissant de découvrir un ensemble de nuances dans cette vie: chez moi, je passe souvent de la complexité à la simplicité.
Enfant, projector, j'ai appris à complexifier beaucoup de choses au lieu de suivre tout simplement mon fil intérieur, car je cherchais d'abord à comprendre l'extérieur avant d'écouter simplement et " bêtement" ce que ça disait en moi ( car le projector est fait pour lire les systèmes extérieurs à lui) .
Toutes ces nuances me servent aujourd'hui à offrir des espaces dans lesquels les chemins de mes Clientes se dévoilent.
Je ne suis pas très intéressées par l'aspect: créer un business et gagner des tas d'argent.
enfin, je trouve ça cool, mais je ne suis pas compétente pour retenir toutes les astuces pour avoir un business rentable, rapide, etc... d'autres seront meilleurs que moi là-dessus.
Par contre, ce qui me passionnent, c'est que le business est un support de la contribution de l'Essence au monde, car le business est l'une des interfaces dans lequel l'individu offre sa vision au collectif.
Donc ce qui m'intéresse ,c'est de travailler avec des personnes qui ressent cet appel de laisser sortir toute cette beauté de leur Essence, et de la rendre visible dans le monde, comme étant leur contribution au monde.
ça me passionne, et ça m'attendrit le coeur de voir ces personnes courageuses s'offrir quelque part, au monde.
Parce que je sais l'énergie que ça prend, le travail que ça demande en soi, ce travail de lucidité, d'acceptation, de tendresse pour soi et d'amour pour le monde.
C'est assez christique, cette élan à s'offrir au monde, mais ça n'a pas besoin d'être souffrant.
Et c'est sur cet axe que j'aime travailler: comment faire de ce chemin une oeuvre d'humanité, d'humilité et de grandeur mêlées.
Il y a énormément de personnes dans ce monde qui sont magnifiques: tendres, courageuses, un peu blessées, intègres: elles sont des réservoirs de créativité !
C'est ça que j'ai envie de voir dans ce monde: plus de brand, de marques, de business, de personnes dont les chemins sont visibles et qui offrent leur courage au monde.
Il y a aussi des tas de personnes désalignées, désorientées, qui ont perdu leur sens, leur nord et je peux sentir le potentiel de ces personnes qui cherchent leur chemin et le trouvent.
Si seulement on arrêtait de jouer avec la peur et l'insécurité des gens!
Mais suivre son chemin, retrouver son fil, faire ce chemin d'engagement imperméabilise à ces fausses promesses: peu à peu, on fait l'expérience de Soi, et on est invariablement ramené à travers nos écarts, à ce Soi qui est le chemin.
Petit à petit, on arrive à la conclusion que la réponse est toujours de revenir à soi et d'acter, pas à pas, même si on a peur.... finalement, il n'y a qu'un chemin, et c'est le sien !
Et il se trouve que ce chemin de l'Essence, ce chemin du soi est relié à l'Essence du monde, à l'ordre sous-jacent du vivant, qui inclue les rythmes, les saisons, les naissances et les deuils.
je sais, ça fait très "Roi "Lion", mais on retrouve vraiment ce sentiment d'appartenance qui a pu nous manquer dans nos familles ou nos communautés.
Et si nous avions cherché au mauvais endroit?
Et si, ce sentiment d'appartenance est en fait le fait de cultiver un lien respectueux avec Soi, la Nature en Soi et la Nature autour de Soi?
Car clairement, nous ne sommes pas séparés.
Nous appartenons au monde, et à côté de ça, nos émotions contrariées familiales, relationnelles sont du pipi de chat !
Cela ne veut pas dire qu'elles ne nous blessent pas, ces émotions, et malheureusement, elles laissent des empreintes durables dans notre structure intérieure.
Mais ce que je vois, c'est que retisser le lien avec notre Essence donne une nouvelle perspective.
De guérison, de réalisation, de confiance en Elle et donc de confiance dans les Essences de nos enfants, qui , sur le long terme, peut amener à tisser une nouvelle relation parent/enfant, sur plusieurs générations.
Oui, ça parait long, oui ça paraît minutieux. Mais les adultes d'aujourd'hui sont dans ce mouvement de guérison personnelle et collective.
C'est dur, on ressent de la pression de toute part, mais tenons bon: cet élan de guérison est juste.
Il est temps de voir les choses en face, les blessures comme les ressources.
Pour nous, pour nos ancêtres, et puis surtout pour ouvrir de nouvelles portes à la force Vive que sont nos enfants, et les enfants de nos enfants.